Parmi les grands mammifères herbivores domestiqués, la vache fait partie des plus élevés. Autrefois utilisée comme animal de trait, aujourd’hui cette catégorie de bovin est élevée pour sa chair ou pour la production laitière. De 1985 à 2011, le nombre de vaches allaitantes en France est passé de 3 339 000 à 4 108 000 et fait de ce secteur agricole l’un des plus importants de l’économie. Pour que les vaches allaitantes soient en bonne santé, une alimentation spécifique est recommandée.
L’importance d’une alimentation adaptée à chaque type de bovin
Les bœufs comme les vaches se nourrissent exclusivement de végétaux. La ration alimentaire des vaches est principalement composée de 70 % d’herbe et ce taux va jusqu’à 80 % chez les vaches de race à viande. Cependant, il est conseillé que chaque type de bovin ait une alimentation qui lui soit adaptée. En effet, l’alimentation des bovins et des vaches allaitantes se prépare par des rations spécifiques en fonction des différentes phases de leur vie. Cette préparation se fait grâce à l’expertise d’un fabricant spécialiste de la nutrition et de la santé animale.
Au cours des différentes étapes de la vie d’un bovin et en fonction de sa race, ses besoins nutritionnels évoluent. Les apports en nutriment que nécessite l’élevage d’un bovin adulte en lactation ne sont pas les mêmes que pour une génisse en pleine croissance. De plus, les aliments, les minéraux et les produits nutritionnels qui sont disponibles sur le marché sont destinés à différentes catégories de bovins. Il est important d’adapter l’alimentation à chaque stade physiologique des bovins.
Ainsi, les vaches allaitantes, les génisses ou encore les bovins d’engraissement bénéficient des éléments nutritionnels nécessaires à leur développement. Cette mesure est indispensable pour leur assurer une bonne croissance. De même, les vaches qui doivent être engraissées le sont parfaitement. Celles qui sont destinées à la reproduction, au vêlage ou encore à la lactation sont spécifiquement élevées pour permettre à l’éleveur d’obtenir le résultat attendu. Il faut aussi noter qu’une alimentation adaptée à chaque type de bovin permet d’éviter les retards de croissance, une santé du broutard fragile ou un vêlage difficile.
Vaches allaitantes : des carences liées à la vie en pâture
L’alimentation des vaches allaitantes intègre très peu de minéraux (voire pas du tout) tout au long de la phase de pâture qui dure 7 à 10 mois. Cela fait qu’avant le vêlage, les vaches mères sont carencées en vitamines et en oligo-éléments. Cette carence a des conséquences sur la santé des veaux, affecte le bon déroulement du vêlage et la reproduction. Dans ce cas, il faut faire appel à un expert de la santé animale spécialisé en nutrition et sécurisation sanitaire.
Grâce à son expertise, il va apporter aux animaux des apports en vitamines et en oligo-éléments sur 1 ou 2 mois avant le vêlage des bovins. Un apport complémentaire est recommandé 2 mois après le vêlage. Ce travail permet de sécuriser la fécondité (la reproduction), la santé des broutards et la vitalité du veau. Chez les génisses, la minéralisation n’est pas une chose qu’il faut négliger, car elles sont en pleine croissance. À ce stade de croissance, il est alors important que leurs os soient suffisamment minéralisés.
En début de lactation où les apports alimentaires sont parfois insuffisants, ils peuvent puiser dans ce stock osseux de minéraux. En France, plus de 100 000 agriculteurs vivent de l’élevage des bovins. À ce nombre, il faut ajouter près de 50 000 personnes qui travaillent dans le secteur de leur transformation. Il est alors important de veiller à ce que le cheptel du pays soit en bon état afin de sécuriser la profession de ces différents acteurs du secteur. On recommande aux acteurs de la filière agricole d’avoir toujours recours aux services de professionnels qualifiés de la sécurisation sanitaire.
Des minéraux pour les vaches allaitantes
Pour assurer une alimentation efficace aux bovins d’un cheptel, il faut avoir recours à des minéraux spécifiques. Toutefois, avec l’aide d’un nutritionniste, il faut d’abord analyser les matières premières afin de pouvoir opter pour un complément minéral vitaminé (CMV) adapté aux animaux. Cette étape préliminaire est également recommandée chez les vaches allaitantes afin de permettre aux minéraux d’agir convenablement sur leur croissance, leur immunité, leur reproduction et leur production. De même, le choix doit être en adéquation avec les résultats nutritionnels (minéraux, matière sèche, MAT, UF, PDI) et physico-chimiques des vaches.
Un technicien expérimenté s’appuie sur des logiciels de formulation et de rationnement pour faire le choix d’une formule spécifique de minéraux pour les bovins. Ce choix se fait en fonction de trois grandes catégories de minéraux. Il y a les macro-éléments qui comprennent le calcium, le magnésium, le phosphore et le sodium. Ensuite, il y a les oligo-éléments qui sont constitués du cobalt, du cuivre, de l’iode, du manganèse, du sélénium et du zinc.
Les vitamines A, D3 et E font partie des éléments indispensables pour que le complément minéral vitaminé des vaches allaitantes soit complet et bien équilibré. Les compléments de minéraux fabriqués en France grâce à des procédés d’élaboration spécifique sont de très grande qualité. Ils sont disponibles sur le marché sous la forme de granulés, de perlines, de poudre ou de semoulettes avec un conditionnement adapté aux besoins de chaque éleveur ou agriculteur.
Quels produits pour sécuriser la ration des vaches ?
Les solutions nutritionnelles et minérales de qualité supérieure pour l’alimentation des ruminants en général sont indispensables pour sécuriser leur ration. De même, les produits qui répondent aux besoins alimentaires des animaux selon leur stade de production et en adéquation avec les objectifs du producteur sont recommandés. Les capteurs mycotoxines proposés par les entreprises spécialisées en sécurisation sanitaire des ruminants sont d’excellents produits pour sécuriser la ration des vaches. En effet, lorsque ces capteurs sont mélangés à la ration des vaches, ils permettent de les protéger de la mono ou de la multicontamination aux mycotoxines à forte dose.
Un excellent produit de sécurisation de la ration des vaches doit répondre à 6 critères indispensables. Il doit être capable de stimuler la flore du rumen de même que sa digestion. Sa consommation doit réduire les troubles de santé des vaches et permettre ensuite d’améliorer ses performances laitières et de reproduction. Un bon produit de sécurisation de la ration des vaches doit être en mesure de capter et de neutraliser un large spectre de mycotoxines.
Enfin, ce produit doit être capable de stimuler l’immunité intestinale et sa capacité d’inactivation des mycotoxines. Avant d’avoir recours à l’utilisation d’un produit qui agit contre les mycotoxines, on recommande de procéder d’abord à une analyse des fourrages et des matières premières. Cela permet d’avoir une bonne connaissance des caractéristiques nutritionnelles des ensilages et des foins pour ajuster au mieux la ration des vaches. De plus, une analyse des mycotoxines permet d’évaluer les risques pour apporter spécifiquement un conseil sur la conduite à tenir selon les seuils de toxicité.
Une alimentation adaptée pour un lait de meilleure qualité
On estime à 56 kg par jour la quantité moyenne d’aliments d’origine végétale consommés par une vache laitière en France. Cette ration quotidienne est constituée de 90 % de fourrages et de 10 % de concentrés riches en oléoprotéagineux et céréales. Cela représente chaque jour :
- 300 g de minéraux et de vitamines (1 %),
- 800 g de coproduits (1 %),
- 1 kg d’autres tourteaux, principalement colza et tournesol (2 %),
- 1,3 kg de tourteaux de soja (2 %),
- 1,3 kg de céréales (2 %),
- 27 kg d’ensilage de maïs fourrager (47 %),
- 24 kg d’herbe ou foin (43 %),
- 70 à 150 litres d’eau.
Pour assurer la qualité du lait à obtenir, on exclut de cette alimentation des vaches laitières toute sorte de farine animale ainsi que les antibiotiques ou les anabolisants. Ce sont en effet des produits que la loi interdit formellement. Pour garantir la santé des vaches laitières et optimiser la performance de leur élevage en vue d’améliorer sa marge brute, divers produits sont proposés sur le marché. Par exemple, il existe des minéraux et tampons, des précurseurs de glucose et des sels anioniques, des acides aminés protégés…
L’ensemble de ces produits peuvent être retrouvés en ligne auprès de fabricants spécialisés qui ont une grande expérience dans l’alimentation des bovins. La quantité d’herbe quotidienne que les animaux doivent consommer peut-être en ensilage, en foin ou directement en pâturage. L’ensilage de maïs que les vaches aiment beaucoup est très riche en énergie et leur apporte un bon confort digestif. Il faut noter que certains éléments influencent l’alimentation des vaches et ainsi leur production de lait. Le climat, les saisons, la région d’élevage, l’âge, l’espèce des vaches et le type de production sont quelques-uns de ces éléments.
Conseils pour l’alimentation des veaux
Dès les premiers jours de vie d’un veau, on recommande une distribution de concentrés à l’animal. Selon une étude menée auprès de 1 340 génisses, cette manière de procéder permet une amélioration du poids de l’animal de 12 kg à 6 mois. Or, chez les génisses qui n’ont accès aux aliments concentrés qu’après 7 jours, leur poids est inférieur de 12 kg par rapport aux premières. Il faut veiller à ce que dès la naissance du veau, il ait accès à de l’eau potable de manière permanente. À partir de 3 voire 4 semaines, il faut commencer par donner du fourrage de qualité comme de la paille à l’animal.
Ce mode alimentaire, contrairement au foin, peut permettre aux veaux de faire un gain de poids de 13 kg au bout de 6 mois. Chaque jour, l’aliment solide des veaux doit être renouvelé pour leur garantir une nourriture toujours fraîche. Cela favorise une bonne appétence et une consommation régulière des aliments. Les restes de leur nourriture peuvent être donnés aux bovins plus âgés. Le respect des horaires d’alimentation fait partie des critères primordiaux à respecter.
Cependant, on conseille de proposer les différents produits aux animaux dans une case afin d’éviter un accès par les marches ou le cornadis. Les laits à cellules ou à antibiotiques sont à éviter dans l’alimentation des veaux. Par ailleurs, on recommande une température élevée pour la préparation du lait que l’on donne aux veaux (55 degrés Celsius en moyenne). La distribution peut être faite entre 42 et 45 degrés Celsius. Cela réduit fortement l’activité des enzymes qui peuvent entraîner la diarrhée ou compliquer la digestion chez les animaux.