Les pratiques comptables de Tesla (TSLA) suscitent des interrogations alors qu’un nouveau rapport du Financial Times révèle la disparition de 1,3 milliard d’euros. Bien que les critiques de Tesla aient émis des doutes pendant des années, c’est la première fois que ces préoccupations sont prises au sérieux par un grand média financier.
Les Pratiques Comptables de Tesla (TSLA) Soulèvent des Doutes: Un Rapport Révèle 1,4 Milliard d’Euros Manquant
Tesla, la célèbre entreprise automobile dirigée par Elon Musk, se retrouve au cœur d’une polémique financière après la publication d’un rapport par le Financial Times. Ce dernier met en lumière des irrégularités comptables, avec 1,4 milliard d’euros qui semblent manquer dans ses comptes pour la seconde moitié de 2024.
Les Anomalies Détectées
Pendant des années, les critiques de Tesla ont émis des doutes sur la validité de ses pratiques comptables. Toutefois, ces inquiétudes n’avaient jamais vraiment gagné de terrain jusqu’à ce que le Financial Times** publie son rapport. Selon celui-ci, un examen des dépenses d’investissement de Tesla entre juillet et décembre 2024 en comparaison avec la valorisation des actifs achetés révèle un écart de 1,4 milliard d’euros.
Tesla annonce avoir dépensé 5,8 milliards d’euros pour l’achat de propriétés et d’équipements, hors locations financières et ventes déduites, durant le second semestre 2024. Or, la valeur de ses propriétés, installations et équipements n’a augmenté que de 4,5 milliards d’euros sur cette période.
Analyse d’Experts Comptables
Des experts en comptabilité estiment généralement que le chiffre des dépenses d’investissement devrait correspondre directement à l’augmentation brute des propriétés, installations et équipements (PPE). Cependant, des facteurs tels que les ventes, les dépréciations d’actifs ou les variations de change peuvent influencer cette correspondance.
Toutefois, Tesla n’a signalé aucun changement significatif qui pourrait justifier un tel écart. Le rapport indique également que Tesla** prétend disposer de 34 milliards d’euros en liquidités malgré l’émission de 5,4 milliards d’euros de nouvelles dettes l’année dernière. Dans l’environnement actuel, il est inhabituel pour des entreprises avec de considérables réserves de liquidités de chercher à lever des fonds supplémentaires par endettement.
Absence de Rachat d’Actions et de Dividendes
Un autre point soulevé par le rapport est l’absence de rachats d’actions ou de distribution de dividendes par Tesla**. Cela surprend d’autant plus que la société revendiquait un flux de trésorerie d’exploitation de 13,9 milliards d’euros l’année dernière, dépassant ses dépenses d’investissement. Cette position place Tesla dans une catégorie restreinte d’entreprises ne restituant pas de cash à leurs actionnaires.
Comparaison Avec D’autres Scandales Financiers
Jacek Welc, professeur de finance d’entreprise à la SRH Berlin University of Applied Sciences, compare ces signes inquiétants à d’autres scandales financiers récents, tels que Wirecard, Longtop Financial Technologies, et NMC Health**. Ces précédents rappellent que la négligence des contrôles financiers peut conduire à des découvertes choquantes.
Impact Potentiel Sur Tesla**
Le Financial Times n’est pas le premier à mettre en doute la comptabilité de Tesla, mais il est le premier média financier majeur à le faire aussi publiquement. Cette publication pourrait bien exercer une pression accrue sur Tesla et ses auditeurs financiers pour justifier leurs chiffres.
Néanmoins, les investisseurs espérant que ces révélations entraînent des conséquences graves pour Tesla devraient être prudents. Des explications plausibles pourraient exister pour ces irrégularités, et les récentes attaques sur la SEC menées par Donald Trump et Elon Musk pourraient signifier que des répercussions sévères sont peu probables.
Cette affaire met en lumière l’importance cruciale de la transparence et de la rigueur dans les pratiques comptables des grandes entreprises technologiques. Les actionnaires et les marchés scrutent désormais Tesla avec beaucoup plus d’attention.
Mon avis :
Le rapport du Financial Times soulève des inquiétudes quant aux pratiques comptables de Tesla, suggérant une lacune de 1,4 milliard de dollars (environ 1,3 milliard d’euros). Malgré une trésorerie de 37 milliards de dollars (environ 34,3 milliards d’euros), Tesla a contracté une dette de 6 milliards de dollars (environ 5,6 milliards d’euros). Des anomalies comparables aux scandales Wirecard sont évoquées, bien que des explications plausibles puissent exister.
Les questions fréquentes
Quelles sont les préoccupations soulevées par les pratiques comptables de Tesla ?
Un rapport du Financial Times a identifié des préoccupations concernant les pratiques comptables de Tesla, notant qu’il manque 1,4 milliard d’euros. Cela découle d’une différence entre les dépenses en capital rapportées par Tesla et l’augmentation de leurs immobilisations.
Pourquoi y a-t-il une différence dans les dépenses de Tesla ?
Tesla a déclaré avoir dépensé 6,3 milliards d’euros pour des achats de biens et équipements au cours du second semestre de 2024, mais l’augmentation des immobilisations corporelles n’était que de 4,9 milliards d’euros. Cette différence pourrait provenir de divers facteurs comme les ventes d’actifs ou les fluctuations de change, mais Tesla n’a signalé aucune variation significative à cet égard.
Pourquoi Tesla emprunte-t-il de l’argent alors qu’il prétend disposer de liquidités substantielles ?
Tesla affirme avoir 37 milliards d’euros en liquidités, tout en ayant contracté 6 milliards d’euros de nouvelles dettes l’année dernière. Bien que ce ne soit pas inhabituel pour une entreprise avec de nombreuses liquidités d’emprunter, cela peut sembler contre-intuitif dans l’environnement économique actuel.
Tesla offre-t-il des rachats d’actions ou des dividendes ?
Malgré une trésorerie opérationnelle de 15 milliards d’euros l’année dernière, supérieure à ses dépenses en capital, Tesla n’a offert ni rachat d’actions ni dividende. Cela est rare pour de grandes entreprises et place Tesla dans un groupe restreint d’entreprises qui adoptent ce modèle financier.