Les républicains font front commun contre les coupes budgétaires draconiennes de Donald Trump pour la NASA, les qualifiant de « dangereuses » pour la domination spatiale américaine. Alors que la Chine progresse rapidement, ces critiques soulignent l’importance cruciale d’un soutien solide aux programmes scientifiques de l’agence spatiale.
Appel des Républicains pour un Financement Accru de la Science de la NASA
Des critiques sur le budget de la NASA
Il est rare que des anciens politiciens républicains critiquent ouvertement les coupes budgétaires drastiques de la NASA mises en œuvre par le président Donald Trump, les qualifiant de "irréfléchies" et suggérant qu’elles pourraient permettre à la Chine de dominer dans l’espace. Cet appel provient d’un petit mais croissant groupe d’anciens membres du parti qui se opposent à leur président en matière de financement de la science.
Dans une tribune intitulée « NASA Needs Rational Reforms, Not Reckless Cuts » (La NASA a besoin de réformes rationnelles, pas de coupes irréfléchies), trois figures influentes, notamment Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants, Robert Walker, ancien représentant, et Charles Miller, ancien conseiller sénior de la NASA sous l’administration précédente de Trump, s’accordent à dire que le budget scientifique de la NASA suit une mauvaise voie.
Des chefs de file exprimant leurs préoccupations
Plus tôt dans le mois, le co-président du Planetary Science Caucus, le représentant Don Bacon, s’est publiquement opposé aux informations concernant les coupes importantes du budget scientifique de la NASA.
« Bien entendu, l’agence spatiale doit moderniser et réformer ses méthodes et sa gestion des ressources humaines – mais pas au détriment de programmes scientifiques de classe mondiale », déclarent les trois auteurs. Ils soulignent qu’au cours de l’existence de la NASA, l’agence a été un leader en matière d’exploration spatiale et de science, ce qui est toujours d’actualité. Cependant, ces coupes pourraient compromettre cette position.
La compétition avec la Chine
En 2018, Donald Trump a déclaré que « nous devons dominer l’espace » et « battre la Chine dans l’espace ». Il est peu probable qu’il ait voulu dire que la Chine devienne le leader mondial en science ou que le budget scientifique de la NASA soit réduit de moitié. Les programmes scientifiques et d’exploration de la Chine ont connu une accélération significative ces dernières années. En orbite terrestre basse, leur station spatiale dépassera la durée de vie de la Station Spatiale Internationale (ISS) et la Chine a maintenu des opérations humaines régulières, avec des astronautes effectuant des séjours de six mois avant de tourner une nouvelle mission. Sur la Lune, la Chine a déjà réalisé un exploit en ramenant des échantillons du côté caché et prévoit d’y poser des humains d’ici la fin de la décennie. Contrairement aux repères de la NASA, la Chine tend à compléter ses missions à temps, voire en avance.
Recommandations pour le leadership de la NASA
Les auteurs de la tribune proposent d’introduire un nouveau leadership scientifique au sein de la NASA : « L’Amérique a besoin de programmes et de politiques de la NASA qui reflètent les nouvelles réalités posées par les concurrents mondiaux – en particulier la Chine. »
Jared Isaacman, soutenu par ces auteurs, promet d’apporter un nouveau niveau d’urgence et d’efficacité à la NASA, s’il devait être confirmé. Il critique publiquement la façon dont certaines décisions sont prises au sein de l’agence et s’est longtemps opposé à l’utilisation du Space Launch System (SLS) pour l’exploration spatiale profonde.
Défis de gestion des coûts
« Les programmes scientifiques de la NASA réalisent des choses incroyables, mais ils présentent d’énormes problèmes de gestion des coûts. Des projets qui coûtaient auparavant 250 millions d’euros dépassent désormais systématiquement le milliard d’euros », continuent les auteurs. Ils affirment que « les démarches de gestion des programmes scientifiques et d’acquisition de la NASA doivent être transformées de manière spectaculaire. L’agence spatiale doit réduire le nombre de comités, accélérer les examens, s’attaquer à l’aversion au risque, et réformer les acquisitions. Isaacman fera cela en tant qu’administrateur de la NASA. »
Le budget proposé par Trump prévoit de couper le budget scientifique de la NASA de près de la moitié et de fermer de nombreux programmes qui pourraient être révolutionnaires dans le domaine de la science et de l’exploration planétaire. Cependant, la NASA n’est pas sans défaut. Les coûts du programme Mars Sample Return ont gonflé à près de 11 milliards d’euros, avec peu de chances même de décoller cette décennie.
Même lorsqu’elle est confrontée à des partenaires commerciaux offrant des alternatives moins chères et plus rapides, comme la proposition de Rocket Lab, l’agence tarde à prendre une décision. La NASA a même choisi de laisser le télescope Hubble se détériorer plutôt que de risquer une mission de maintenance, proposée et financée par Isaacman lui-même.
Importance des deux volets de la NASA
« Nous sommes de fervents partisans des vols habités, mais la science de classe mondiale à la NASA est également essentielle pour l’avenir de l’humanité dans l’espace. Les deux volets de la NASA doivent être transformés, pas simplement coupés sans réfléchir », concluent les auteurs.
Mon avis :
L’appel à réformer les coupes budgétaires de la NASA, jugées « irréfléchies » par des républicains influents, soulève des enjeux cruciaux, comme la nécessité d’innover en matière de gestion de projets, tout en préservant des programmes scientifiques essentiels. Malgré des défis financiers, l’excellence de la NASA est menacée face à la compétitivité croissante de la Chine.
Les questions fréquentes
Quelles critiques ont été émises concernant le budget de la NASA proposé par Trump ?
Des anciens politiciens républicains ont qualifié les coupes budgétaires proposées par le président Trump pour la NASA de "irréfléchies", affirmant qu’elles nuiraient à la domination américaine dans l’espace, laissant ainsi la voie libre à la Chine. Cette position a été exprimée par des figures telles que Newt Gingrich et Robert Walker dans une tribune.
Quel est le montant budgétaire proposé pour la NASA et quels programmes pourraient être affectés ?
Le budget proposé par Trump prévoit une réduction de près de 50 % du budget scientifique de la NASA, menaçant ainsi de nombreuses initiatives prometteuses en sciences planétaires et en exploration. Par exemple, des projets comme le retour d’échantillons de Mars, dont les coûts ont grimpé à environ 10 milliards d’euros, risquent d’être annulés.
Quelle est la position actuelle des républicains sur les programmes scientifiques de la NASA ?
Les républicains reconnaissent que la NASA doit se moderniser, mais ils insistent sur le fait que cela ne doit pas se faire au détriment des programmes scientifiques de classe mondiale. Ils soutiennent que la NASA a toujours été un leader dans l’exploration spatiale et que les coupes budgétaires pourraient compromettre cette position.
Qui sont les partisans d’un nouvel leadership scientifique à la NASA ?
Des figures comme Jared Isaacman, qui a exprimé des préoccupations concernant la gestion des décisions à la NASA, sont soutenues par certains anciens responsables. Ils recommandent d’introduire de nouveaux leaders scientifiques capables d’élever l’urgence et l’efficacité des programmes de la NASA, afin de répondre aux défis posés par des concurrents comme la Chine.
