La voiture électrique est souvent présentée comme la solution miracle pour réduire les émissions de CO2 et donc lutter contre le réchauffement climatique. Pourtant, elle n’est pas sans inconvénients et ne représente pas le moyen miraculeux annoncé même en France.
La production d’électrique nécessaire à son bon fonctionnement nécessite elle-même de l’énergie, et donc des émissions de CO2. Par ailleurs, les batteries des voitures électriques sont souvent composées de substances toxiques et polluantes et leur conception même pose un problème environnemental. Enfin, le recyclage des autos électriques est encore peu développé, et pose donc un problème de gestion des déchets.
La voiture électrique, la marque Tesla en tête, est donc un outil intéressant dans la lutte contre le réchauffement climatique, mais elle n’est pas une solution miracle.
La voiture électrique solution miracle ?
Par rapport aux automobiles à moteurs thermiques, l’électrique présente de nombreux avantages, notamment en matière de pollution. Cependant, elle n’est pas la réponse miracle pour se déplacer sans polluer. Effectivement, il faut prendre en compte plusieurs facteurs pour évaluer son impact réel sur l’environnement.
Tout d’abord, il faut tenir compte du cycle de vie du véhicule électrique. La fabrication de la batterie représente un contrecoup important sur l’environnement. La fabrication nécessite beaucoup d’énergie et de matières premières, notamment du lithium, un métal très polluant. De plus, sa durée de vie est limitée, entre 5 et 10 ans en moyenne, ce qui signifie qu’elle doit être fréquemment remplacée.
Il faut également prendre en compte le contrecoup environnemental de la recharge de la voiture électrique. Si elle est rechargée c’est actuellement forcément en partie à partir d’une source d’énergie non renouvelable, comme le charbon ou le gaz naturel, sa portée environnementale sera donc assez similaire à celle d’une automobile thermique. Par contre, si la voiture est rechargée à partir d’une source d’énergie renouvelable, comme l’éolien ou le solaire, le résultat sera nettement moins important mais ceci est difficilement prévisible lorsque vous branchez votre prise de recharge actuellement.
Enfin, il faut tenir compte du fait que le marché de l’électrique quel que soit le pays est encore très limité. Seulement 11% des autos vendues dans le monde sont électriques en 2022 (12,1% du marché en France). Cela signifie que le choc positif escompté globalement par la voiture électrique sur l’environnement est encore faible malgré une hausse de 66% des ventes sur les modèles électriques.
Ainsi, la voiture électrique n’est pas le moyen miracle pour se déplacer sans polluer. Cependant, elle représente une aide intéressante pour réduire l’impact environnemental des déplacements et reste un choix important pour une mobilité plus respectueuse de l’environnement.
Parce que la voiture électrique n’est pas réellement 100% propre
Un véhicule électrique n’est pas la réponse miracle pour se déplacer sans polluer. En effet, même si elle ne rejette pas de CO2, elle n’est pas totalement « propre ». La création d’électricité nécessaire pour la faire fonctionner est en grande partie responsable de l’émission de gaz à effet de serre. De plus, l’utilisation de batteries au lithium et non d’un moteur thermique, nécessaires pour alimenter les voitures électriques, entraîne la pollution de l’air et de l’eau.
La question de l’extraction des métaux rares pour la fabrication de la batterie
Comme nous l’évoquions donc un véhicule électrique n’est pas un moyen miracle pour se déplacer sans polluer. La fabrication de ces véhicules nécessite l’extraction et l’utilisation de matières premières rares, ce qui a forcément un contrecoup important sur l’environnement.
La question du recyclage de la batterie
Pour se déplacer sans polluer la voiture électrique n’est donc pas la réponse miracle. La question du recyclage de la batterie est importante. Les batteries des voitures électriques sont composées de nombreux composants toxiques et polluants notamment du plomb, du nickel et du cadmium. Le recyclage de ces énormes piles est donc crucial pour prévenir la pollution.
Le recyclage des accus permet de récupérer les composants toxiques et polluants afin qu’ils ne se retrouvent pas dans l’environnement comme cuivre, le nickel et le cobalt..
Il existe plusieurs méthodes de recyclage des batteries, notamment la pyrolyse, la chimie liquide et le broyage. La pyrolyse est une méthode de recyclage qui consiste à chauffer les batteries à haute température dans un four à pyrolyse. La chimie liquide est une autre méthode qui consiste à dissoudre les composants toxiques et polluants dans un bain chimique. Le broyage est une méthode de recyclage qui consiste à broyer les batteries afin de séparer les composants toxiques et polluants.
Les batteries des voitures électriques sont un point important car cela permettra de prévenir la pollution si c’est une problématique bien gérée à terme. Cela va donc être un enjeu important des prochaines années tant à la production qu’au moment du recyclage.
Parce qu’elle est trop gourmande en métaux rares
La voiture électrique n’est pas la solution miracle pour se déplacer sans polluer. Parce qu’elle est trop gourmande en matières premières rares, elle ne peut pas réduire significativement les émissions de CO2. En outre, son impact sur l’environnement est souvent négligé.
Alternative intéressante à la voiture thermique, l’automobile électrique ne produit pas de CO2 lors de son fonctionnement. Cependant, sa production nécessite beaucoup d’énergie et de matières premières, notamment du lithium, un métal extrêmement rare.
En effet, les batteries représentent environ un tiers des émissions de CO2 du cycle de vie d’une voiture électrique. De plus, lorsqu’elles sont recyclées, elles ne le sont pas toujours de manière efficace. Enfin, l’utilisation intensive des terres rares pour leur création entraîne des problèmes environnementaux considérables.
Prenons un exemple concret bien connu de la batterie de la Renault ZOE :
Pour produire cette batterie 34 kilos de nickel, 11 kilos de manganèse et la même quantité de cobalt et il faut également 7 kilos de lithium. Ce qui donne quand même 63 kilos de matières premières rares avec tout le retentissement derrière pour une simple petite batterie…
Parce qu’il y a un intérêt écologique de la voiture électrique que pour les voitures légères
La voiture électrique n’est pas la solution miracle pour se déplacer sans polluer car son intérêt écologique ne vaut que pour les voitures légères actuellement.
Plus légères que les véhicules à essence et donc de facto moins polluantes. De plus, elles consomment moins d’énergie que les voitures à essence.
Mais cela ne se vérifie qu’après plus de 50 000 km et en prenant en compte que ce n’est possible donc que sur des modèles avec des batteries de moins de 60 kWh et donc des plus petits modèles plus légers alors que les ventes principales sont bien celles des SUV avec un marché à plus de 40% sur ces modèles en 2022 bien loin du vertueux et de l’intérêt écologique.
Parce que la voiture électrique n’est pas vertueuse sur de longues distances
L’auto élec présente de nombreux inconvénients, notamment sur de longues distances.
Tout d’abord, la voiture électrique est très peu économique. Elle consomme beaucoup plus d’énergie que les voitures classiques et les batteries ne sont donc pas encore en capacité de faire des distances conséquentes sur tous les modèles.
La voiture électrique est donc peu pratique. Elle ne peut pas parcourir de longues distances sans recharger sa batterie, ce qui peut être très inconfortable pour les conducteurs. De plus, il reste difficile de trouver des bornes de recharge en milieu urbain. Sans parler du choc énergétique et donc écologique de ce rechargement et ce besoin en énergie constant.
Outre le phénomène de rechargement constant simplement remplacent les voitures thermiques par de l’éclectique sur une longue distance et donc sans intérêt il faut changer de modèle une voiture électrique ne sera réellement vertueuse qu’avec une utilisation dans un rayon kilométrique faible pour les grandes distances il faudra privilégier le bus et le train pour réellement baisser la portée de ce mode de transport et aller vers une mobilité qui pollue moins.
Parce qu’il faut revoir la place de la voiture dans notre société
Notre société a évolué de façon à ce que la voiture soit un moyen de transport indispensable. Pourtant, elle est aussi une source importante de pollution atmosphérique. Aujourd’hui, on pense que la voiture électrique serait la clé pour réduire les émissions et favoriser la transition énergétique. Cependant, si la voiture électrique n’est pas la solution miracle pour se déplacer sans polluer, c’est surtout parce que c’est la place de la voiture qui doit être revue.
Lorsque l’on prend en compte l’ensemble du cycle de vie d’un véhicule (de sa production à son utilisation en passant par son recyclage), les émissions de gaz à effet de serre d’une voiture électrique sont environ 20% moins importantes qu’une voiture essence ou diesel, selon l’Ademe. Cela est dû au fait que la production d’électrique est moins polluante que la combustion des carburants fossiles. De plus, les moteurs électriques sont plus efficaces que les moteurs thermiques.
Rappel des avantages et inconvénients
Toutefois, ces avantages ne sont pas suffisants pour compenser les inconvénients du modèle actuel de voitures électriques.
Principaux avantages
Si l’on tient compte de l’ensemble du cycle de vie du véhicule, les émissions d’une voiture électrique sont environ 20% moins importantes qu’une voiture essence ou diesel, selon l’Ademe. Cela est dû au fait que la production d’électricité est moins polluante que la combustion des carburants fossiles. De plus, les moteurs électriques sont plus efficaces que les moteurs thermiques.
Principaux inconvénients
Il faut alors noter malgré tout que leur création nécessite encore des ressources fossiles (pour fabriquer les batteries notamment) et génère donc des émissions à effet de serre. De plus, le recyclage des accus est encore perfectible et génère des déchets toxiques.
Par ailleurs, il faut aujourd’hui encore 8 à 10 ans pour amortir l’investissement initial d’une voiture électrique, contre 3 à 4 ans pour une voiture thermique classique. Cela s’explique en partie par le fait que les batteries, d’une durée de vie limitée, représentent une part importante du prix d’une voiture électrique (environ 30%), prix qui est aussi un problème important mais c’est un autre sujet.
Conclusion
Même si les voitures électriques sont plus propres que les voitures à essence, elles ne sont pas sans inconvénients. Tout d’abord, elles sont plus chères à l’achat et nécessitent une infrastructure spécialisée pour se recharger, ce qui n’est pas toujours facile à trouver, des batteries qui sont mauvaises environnementalement dès les extractions nécessaires puis lors du recyclage.
Ainsi, la voiture électrique n’est pas la soluce miracle pour se déplacer sans polluer, il faudra donc ici encore avec avoir un mix mobilité pour arriver un jour peut-être à un déplacement 100% sans impact sur l’environnement.
FAQ
1- Qu’est-ce qu’une voiture électrique ?
Une voiture électrique est une voiture qui fonctionne à l’aide d’une batterie, contrairement aux voitures qui fonctionnent à l’essence. Les voitures électriques sont plus propres car elles ne rejettent pas de carbone dans l’atmosphère.
2- Pourquoi la voiture électrique n’est-elle pas la solution miracle pour se déplacer sans polluer ?
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles la voiture électrique n’est pas la panacée pour se déplacer sans polluer. Tout d’abord, les batteries des voitures électriques peuvent être fabriquées avec des substances toxiques, comme le cadmium et le lithium ou d’autres matières premières rares.
Enfin, la production d’électricité nécessaire pour charger les accus des voitures électriques peut elle-même être polluante si elle est produite à partir de combustibles fossiles.
3- Quelles sont les alternatives à la voiture électrique si on veut se déplacer sans polluer ?
Il existe plusieurs alternatives à la voiture électrique si on veut se déplacer sans polluer. On peut par exemple utiliser les transports en commun, utiliser nos jambes ou faire du vélo. Les transports en commun sont souvent moins polluants que les autos, car ils fonctionnent à l’électrique ou au gaz naturel, et ils transportent plusieurs personnes en même temps.
Marcher ou faire du vélo est donc une autre option pour se déplacer sans polluer, et c’est aussi bon pour la santé !
4- La production d’électricité nécessaire pour charger les batteries des voitures électriques est-elle toujours polluante ?
La création d’électricité nécessaire pour charger les batteries des voitures électriques peut elle-même être polluante si elle est produite à partir de combustibles fossiles.
Cependant, il existe des moyens de produire plus propre, comme l’utilisation d’éoliennes ou de panneaux solaires. Si l’électricité utilisée pour charger les batteries des automobiles électriques est produite à partir de sources d’énergie renouvelables, alors elle sera moins polluante.
5- Les batteries des voitures électriques sont-elles toujours fabriquées avec des substances toxiques liées à l’extraction des métaux rares ?
Les batteries des autos électriques peuvent être fabriquées avec des substances toxiques, comme le cadmium et le lithium et autres matières premières rares. Cependant, il existe des moyens de fabriquer les accus sans utiliser de substances toxiques. De plus, il existe des moyens de recycler les batteries usagées afin qu’elles ne soient pas polluantes.