Un nouvel incendie à bord du sous-marin nucléaire SNA Perle ? Oui en pleine période de tensions avec la Russie l’histoire fait à minima tâche. Mais une nouvelle fois il faut déplorer un sinistre pour LA Perle dont les incendies ne sont pas rares.
Le chef d’état-major de la Marine explique donc ce matin que c’est dans un local dédié au stockage de vivres situé en zone avant du SNA Perle que l’incendie s’est déclaré sans déplorer « aucun blessé ni dommage environnemental »
Hier, un sinistre s’est déclaré dans un local dédié au stockage de vivres situé en zone avant du SNA Perle, en arrêt technique à Toulon.
Il n’a occasionné que des dégâts mineurs sans impact sur la fin du chantier. Aucun blessé ni dommage environnemental ne sont à déplorer. pic.twitter.com/avWRn9sHoQ— Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) September 27, 2022
Le SNA Perle
22 septembre 1990 lancement à Cherbourg du SNA Perle qui sera le dernier exemplaire de six sous-marins nucléaires d’attaque de notre Marine nationale.
Il ne rentrera en service actif qu’en juillet 1993. Il est affecté depuis à Toulon et fait partie intégrante de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque (ESNA).
Il faut attendre avoir de la patience, et un nouvel incendie l’année prochaine ? car son remplaçant comme l’annonçait à l’époque Florence Parly n’arrivera qu’en 2030 il s’agira du Casabianca de là toute dernière classe Suffren d’une autre envergure.
Déjà le SNA Perle devra reprendre du service en 2023 mais sera-t-il le cas ?
Déjà un incendie en 2020
En effet un sinistre avait déjà eu lieu en 2020 ce qui avait obligé le sous-marin à partir pour Cherbourg afin de subir un découpage partiel et un assemblage avec le Saphir qui avait été démantelé lui l’année précédente.
A l’époque le feu avait pris à 10 h 35 du matin à l’avant du sous-marin d’attaque qui était alors en cale sèche pour rénovation, et ne sera éteint seulement que vers 00 h 50 ce qui explique ensuite le découpage du fait des immenses dégâts.
C’est un éclairage, qui avait (d’après l’enquête) en 2020 entraîné la combustion d’une feuille et totalement ravagé le sous-marin pendant toute une journée de lutte contre l’incendie.
Le risque Nucléaire
Le risque n’est pas nul, même sans combustible nucléaire à l’intérieur.
En effet en 2020 la Criirad expliquait que le risque n’était pas vraiment à zéro et qu’un évènement survenu à l’époque devait alerter : Une balise de mesure de la Seyne-sur-Mer a présenté à l’époque des oscillations de la radioactivité pendant plusieurs heures, jusqu’à 139 nsiv/h.
Des données « troublantes »pour la Criirad en 2020.
Finalement le phénomène se révélera antérieur à l’incendie mais doit soulever des interrogations et des inquiétudes après ce nouvel incident qui ne fait pas vraiment sérieux après autant d’investissement pour garde ce sous-marin à flot ou sous les flots jusqu’en 2030.