Max Space révolutionne les habitats spatiaux évolutifs sous forme de ballons pour une nouvelle ère d’exploration spatiale

N’est-il pas ironique de dire que l’espace est infini, alors que vous avez le même problème spatial que sur Terre ? Le défi pour les constructeurs d’habitats spatiaux n’est pas l’immensité de l’espace en soi, mais les limites de la capacité d’accueil. Malgré l’augmentation de la fréquence et la réduction du coût des lancements de fusées, la quantité de matériaux de construction pouvant être envoyés en orbite reste limitée. La Station spatiale internationale (ISS), par exemple, a nécessité plus de 40 vols et sa construction a coûté plus de 100 milliards de dollars. En revanche, Max Space permet d’en faire plus avec moins. Une affaire qui ne peut pas échouer. C’est une entreprise qui révolutionne l’habitabilité spatiale en proposant un volume cubique équivalent à celui de l’ISS pour seulement 200 millions de dollars, lancement compris, ce qui multiplie les coûts par cent.

Concepteur : Max Space

Max Space a été fondé par Maxim de Jong, un pionnier de l&#8217architecture spatiale à systèmes souples. M. de Jong est reconnu dans le monde entier comme le plus grand expert dans l&#8217utilisation de matériaux expansibles pour l&#8217espace. Ses premiers modèles, Genesis I et Genesis II, sont en orbite autour de la Terre depuis 2006 et 2007. L’approche de Max Space se distingue par l’utilisation d’une architecture isotensoïde. Cette conception innovante garantit que chaque fibre structurelle reste libre de toute charge, ce qui lui permet d’adopter une géométrie idéale pour une capacité de charge utile optimale. Il en résulte une masse et un coût aussi faibles que possible, tout en offrant une prévisibilité inégalée et une évolutivité illimitée.

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Un avantage significatif des modules gonflables de Max Space est leur résistance accrue aux débris spatiaux. Contrairement aux modules rigides traditionnels en aluminium et en titane, les modules extensibles de Max Space intègrent un système de blindage balistique multicouche à base de fibres. Cette conception offre une plus grande résistance, ce qui rend le matériel plus sûr et plus solide.

Le Max Space 20, le premier module de la société, offre un espace intérieur de 20 mètres cubes (706 pieds cubes). Bien qu’il soit plus petit que le volume habitable de l’ISS (388 mètres cubes), il s’agit d’une étape importante vers des structures plus grandes. L’entreprise prévoit de lancer les unités Max Space 20 en 2026, puis Max Space 100 et Max Space 1000 dans les quatre années suivantes. Le volume du Max Space 1000 éclipsera celui de l’ISS, ce qui illustre l’engagement de l’entreprise en faveur de l’évolutivité.

La devise de Max Space est : « Plus de volume, moins de coûts ». Son premier module extensible, dont le lancement est prévu lors d&#8217une mission de SpaceX en 2025, sera compacté à deux mètres cubes pour le lancement et s&#8217élargira à 20 mètres cubes après son déploiement. Il s’agira du plus grand module extensible lancé à ce jour. Aaron Kemmer, cofondateur et PDG de Max Space, s’est inspiré de son expérience chez Made In Space, une entreprise qui a développé des imprimantes 3D pour l’ISS, pour résoudre le problème du goulot d’étranglement des volumes dans les habitats spatiaux. Sa vision est de surmonter les limites de l’espace confiné, qui entravent souvent les projets importants.

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La technologie des modules extensibles de Max Space s’appuie sur l’héritage des modules Genesis 1 et 2 et BEAM de Bigelow Aerospace. Cependant, l’approche de Max Space diffère considérablement. Au lieu d’une structure bidirectionnelle de type « basket weave », qui répartit les charges de manière imprévisible, Max Space utilise une technologie qui répartit les charges dans une seule direction. Ce conteneur ultra-performant, découvert par hasard par M. de Jong, garantit des marges de sécurité et une évolutivité plus précises. Des tests ont montré que les modules peuvent éclater à des pressions inférieures à 10 % des niveaux prévus, ce qui témoigne d’une excellente prévisibilité.

Max Space a récemment présenté une version test du module Max Space 20 lors de la conférence MARS, organisée par Jeff Bezos. L’entreprise développe actuellement une version de vol avec une meilleure protection contre les débris. L’évolutivité de cette conception permettra à Max Space d’évoluer rapidement vers des modules d’un volume de 100 à 1 000 mètres cubes, soit l’équivalent du volume total de l’ISS, à une fraction du coût.

Max Space n’a pas l’intention de construire sa propre station spatiale, mais vise à fournir des modules à d’autres développeurs de stations spatiales commerciales, notamment ceux qui participent au programme CLD (Commercial Low Earth Orbit Development) de la NASA. L’entreprise reste concentrée sur sa technologie de base, externalisant d’autres éléments tels que l’énergie, la propulsion et les systèmes de survie.

Après avoir levé un capital de départ de « moins de 10 millions de dollars », Max Space développe actuellement son premier module et se prépare au lancement. Avec une petite équipe de moins d’une douzaine d’employés, la société s’est engagée à croître de manière efficace et rentable.

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Les futures stations spatiales commerciales sont l’une des principales applications des modules de Max Space. Aaron Kemmer a souligné le potentiel de ces habitats spatiaux à révolutionner des domaines tels que la fabrication spatiale, les biosciences et les produits pharmaceutiques en offrant des solutions abordables et évolutives. Dans un premier temps, les modules pourraient servir aux agences gouvernementales comme dépôts de propergol ou installations de stockage dans l’espace, et l’entreprise s’attacherait en priorité à démontrer la sécurité et la fonctionnalité avant d’accueillir une habitation humaine.

Les applications potentielles des habitats de Max Space sont très variées, depuis les installations de recherche et de fabrication en orbite jusqu&#8217aux installations sur la surface lunaire. Les possibilités les plus imaginatives incluent le tourisme spatial et les sports en apesanteur. En outre, ces habitats pourraient permettre aux nations qui n’ont pas de programme spatial national d’établir une présence orbitale, ce qui élargirait considérablement la participation mondiale à l’exploration et à l’utilisation de l’espace.

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