Les imprimantes 3D ont révolutionné les secteurs de la fabrication et de la conception, permettant à presque tout le monde de donner vie à ses idées et de modifier rapidement ses conceptions. Malheureusement, ce flot de créativité a également entraîné une augmentation de l’utilisation du plastique, en particulier des thermoplastiques utilisés comme filaments pour les imprimantes 3D à modélisation par dépôt de matière fondue (FDM). Même le type de filament PLA, plus durable, n’est biodégradable que dans des conditions très spécifiques, de sorte qu’il existe un besoin pressant d’alternatives plus écologiques mais accessibles. Cette idée particulière vise à exploiter et à réutiliser le volume toujours croissant de déchets alimentaires que nous jetons, en particulier les graines de fruits qui sont vraiment inutiles à moins d’être replantées.
Concepteur : Nawa Tek
Les dattes sont un fruit très populaire, en particulier dans les pays du Moyen-Orient comme Oman, qui en produisent et en transforment des tonnes chaque année. Mais, comme pour de nombreux fruits, seule la pulpe des dattes est consommée, et les graines ou les noyaux sont simplement jetés. Ceux-ci sont certes biodégradables, mais ils ne se décomposent qu’après un certain temps, ce qui se traduit par des tonnes de déchets qui prennent de la place et peuvent également polluer l’eau. Certaines graines peuvent également être plantées, mais toutes ne sont pas utilisables de cette manière.
RePit est une technologie émergente qui permet de mieux utiliser ces déchets alimentaires inutilisables. Au lieu de simplement réutiliser les os tels quels, ce qui pourrait entraîner d’autres complications telles que la longévité et la durabilité, les graines deviennent la base d’un matériau entièrement nouveau, qui peut être tissé dans des produits imprimés en 3D. En d’autres termes, ce qui aurait été un déchet est finalement transformé en objets d’art, en pièces de machines et bien plus encore.
En bref, des noyaux de dattes broyés sont mélangés à du calcaire et de l’argile pour créer un matériau composite résistant à l’eau, qui n’est pas sans rappeler le « sarooj » iranien traditionnel utilisé pour construire les maisons. Le composite est ensuite transformé en filaments compatibles avec les imprimantes 3D FDM pour créer toutes les formes imaginables, du moins en théorie. Lors d’une démonstration, des carreaux décoratifs ont été imprimés en 3D, puis cuits et émaillés pour leur donner l’aspect de la céramique.
RePit est encore un travail en cours et fait partie d’un nombre croissant de filaments d’impression 3D durables qui font actuellement l’objet de recherches et de développements. L’industrie de l’impression 3D s’est déjà développée pour prendre en charge des matériaux tels que le métal, le bois et même le chocolat. Il est donc logique qu’une option plus écologique et durable soit également développée, de préférence dans le cadre d’une économie circulaire qui réduit également les déchets que nous accumulons dans les décharges.
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