Le siège de Carcassonne et le Porcelet – légende de Carcassonne

Découvrez la légende du siège de Carcassonne ! Une histoire qui prouve que les apparences sont parfois trompeuses !

Le Languedoc-Roussillon est une région pleines d’histoire, mais c’est aussi une région aux légendes urbaines plus ou moins troublantes. Voici une des légendes du Languedoc-Roussillon qui mérite d’être connue !

L’histoire de la légende

L’histoire se passe à Carcassonne au VIIe siècle. L’empereur Charlemagne tente alors d’assiéger Carcassonne et a pour opposant Le prince Balaach, tué lors de la première attaque de Charlemagne. Toutefois, la veuve du prince, Dame Carcas, décide alors de prendre le contrôle des troupes de combat.

Après cinq ans de siège, Dame Carcas n’avait plus de réserve de nourriture à part un petit cochon et un peu de blé. Ce manque de denrées alimentaires aurait dû mettre un terme à cet affrontement par la défaite de Dame Carcas mais l’histoire ne s’arrête pas là !

Sa stratégie pour palier ce problème capital a été de jouer sur la psychologie de son adversaire. Au lieu de nourrir ses troupes, elle décida d’engraisser le cochon avec ce qui reste de blé. Puis, elle projeta l’animal par-dessus la muraille.

cf - Roger W

La réaction de Charlemagne ne s’est pas faite attendre, l’Empereur a arrêté son siège pensant qu’il n’avait aucune chance face à une ville où la nourriture est si abondante que l’on lance des cochons pour narguer l’adversaire.

La réaction finale de Dame Carcas : faire sonner une trompette pour proposer la paix à Charlemagne. C’est de là que vient le jeu de mots « Carcas sonne ! ».

La légende en Poésie !

Dans un tout autre temps,
La belle Carcassonne aux mains des musulmans,
Attira Charlemagne qui voulut la reprendre.
Balaach, prince et seigneur sortit à vive allure
Suivi au pas de course de ses preux chevaliers.
Il n’eut pas tôt franchi les murs de son bastion
Que déjà il mourut.
On pleura fort dans la cité
Où l’empereur victorieux allait pour conquérir.
Dame Carcas alors,
vertueuse et vaillante veuve du défunt maure,
Se para de ses armes et dirigea ses hommes.
Elle tint et tint encore et cinq années passèrent.
C’était merveille que cette femme,
Charlemagne l’admirait,
Et le comte Oliban, son plus grand favori,
L’aimait d’un amour tendre.
Mais Dame Carcas combattait et combattait toujours,
Dressant sur les remparts
Des mannequins de paille costumés en soldats
Quand ceux-ci se mouraient.
Les vivres vinrent à manquer,
La noble Sarrazine n’avait plus à offrir
A son peuple en guenilles
Qu’un tout petit cochon, une mesure de froment.
Elle gava le pourceau du grain qui lui restait,
Et puis le fit jeter par dessus les créneaux.
Charlemagne contemple le porcelet dodu
Ecrasé sur le sol à deux pas de ses pieds,
De son ventre gonflé s’échappe un flot de grains.
Nul ne peut assiéger
Un peuple qui nourrit ses cochons de bon blé.
Il se retire alors,
L’amoureux Oliban essuyant sur ses joues les larmes de l’adieu.
La princesse guerrière se sachant victorieuse
Et bien trop solitaire
Fait retentir les cloches avant qu’ils disparaissent,
Les rappelle auprès d’elle tant elle craint leur départ,
Dame Carcas sonne et la cité se donne,
Au bourdon de l’amour.

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La légende en Vidéo

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