Le SCO d’Angers, club emblématique du football français, a traversé des décennies marquées par des hauts et des bas, bâtissant une histoire riche en émotions, succès et défis. Retour sur un parcours jalonné de grandes étapes, des balbutiements du club au début du XXe siècle à ses récents exploits.
Les débuts : un héritage ancré dans l’histoire
C’est en 1919, sous l’impulsion des frères Fortin, directeurs de la banque du Crédit de l’Ouest, que le Sporting Club du Crédit de l’Ouest (SCCO) voit le jour. Le club naît en succédant à l’Angers Université Club, avant de renaître en 1929-1931 sur les cendres du Club Sportif Julien Bessonneau, qui était alors le plus grand club de la ville et un quart-de-finaliste notable de la Coupe de France.
L’âge d’or : des années glorieuses et une ascension fulgurante
Le SCO accède au statut professionnel après la Libération, fort de son titre de champion de France amateurs obtenu en 1943. Dès son engagement en Division II, le club attire de grands noms du football, dont Raymond Kopa, futur Ballon d’Or 1958. L’ascension se poursuit avec un accès à la Division I en 1956. Cette période faste dure jusqu’en 1981, avec des descentes suivies de remontées immédiates et une finale de Coupe de France en 1957.
Dans les années 1970, le SCO brille grâce à son jeu offensif orchestré par Jean-Marc Guillou et l’instinct de buteur de Marc Berdoll. Le club participe à deux matchs de Coupe d’Europe lors de la saison 1972-1973, marquant une période exceptionnelle pour les supporters angevins.
Le déclin et la résilience : entre Ligue 2 et National
Malgré une remontée en première division en 1993-1994, Angers-SCO peine à s’imposer durablement dans l’élite. Deux ans plus tard, le club chute en National et sombre dans l’anonymat. Entre difficultés financières et instabilité sportive, le SCO oscille entre Ligue 2 et National, avant d’être racheté en 2006 par Willy Bernard, qui amorce un renouveau.
Sous la direction sportive d’Olivier Pickeu et l’entraînement de Jean-Louis Garcia, le club retrouve un équilibre en Ligue 2. En 2011, Stéphane Moulin, alors entraîneur de l’équipe réserve, prend les rênes de l’équipe première. Cette même année, le club est racheté par Saïd Chabane, qui choisit de maintenir une stabilité dans l’organigramme.
Le renouveau : une remontée en Ligue 1
En 2015, le SCO réalise un exploit en retrouvant la Ligue 1, 21 ans après l’avoir quittée. Le trio Chabane-Pickeu-Moulin se distingue par sa complémentarité et sa discrétion, permettant au club de se maintenir dans l’élite durant quatre saisons consécutives.
Cependant, en mars 2020, la dynamique est bouleversée. Olivier Pickeu est remercié, remplacé par Sébastien Larcier. Peu après, Fabrice Favetto-Bon, nommé président délégué, quitte ses fonctions. Ces turbulences n’empêchent pas le SCO de maintenir sa place en Ligue 1 jusqu’à la fin de la saison 2021, mais l’annonce du départ de Stéphane Moulin marque la fin d’une ère.
Une relégation et une renaissance
La saison 2022-2023 est marquée par une véritable descente aux enfers. Avec seulement trois victoires et cinq nuls en 32 journées, le SCO pointe à la dernière place du classement. La défaite 4-2 contre Rennes lors de la 33e journée scelle définitivement la relégation en Ligue 2, mettant fin à huit années consécutives en Ligue 1.
Pourtant, la saison 2023-2024 voit le SCO d’Angers renaître de ses cendres. Porté par un effectif déterminé, le club enchaîne sept victoires consécutives à domicile et affiche un bilan impressionnant de trois défaites seulement en 19 journées. À la trêve hivernale, le SCO occupe la deuxième place du classement, laissant entrevoir une nouvelle montée en Ligue 1.
Un avenir à écrire
Le parcours du SCO d’Angers est une véritable leçon de résilience. De ses origines modestes à ses heures de gloire, en passant par ses périodes de crise, le club a toujours su se réinventer. Aujourd’hui, les supporters angevins rêvent de voir leur équipe renouer durablement avec l’élite, portée par des ambitions renouvelées et un héritage profondément enraciné dans l’histoire du football français.