Aujourd’hui, alors que presque tout le monde possède un smartphone, le besoin de lecteurs multimédias dédiés s’est réduit comme peau de chagrin. Cela ne veut pas dire qu’ils ont complètement disparu, en particulier ceux qui peuvent être placés sur des bureaux ou des étagères. L’engouement pour le design rétro a redonné vie à d’anciens produits tels que les tourne-disques, mais ce ne sont pas les seuls designs d’époques révolues qui méritent d’être redécouverts. Certains de ces designs de la vieille école proviennent du monde numérique, où certains programmes ont atteint une quasi-immortalité grâce à leurs interfaces utilisateur distinctives. Winamp est l’un de ces visages emblématiques des applications de lecture musicale, et ce concept en fait un véritable appareil qui, à l’instar de l’original numérique, peut être quelque peu configuré en fonction de vos besoins et de vos humeurs.
Concepteur : Eslam Mhd
Le design original de l’application de lecture multimédia Winamp est aujourd’hui clairement dépassé, mais jusqu’à récemment, il était encore très apprécié pour sa flexibilité. Il permettait d’utiliser différents habillages pour personnaliser l’apparence du logiciel, ce qui a naturellement donné lieu à des centaines de présentations, dont certaines pourraient même vous donner envie de vous arracher les yeux. Au moins, Winamp suivait une conception de type LEGO dans laquelle vous pouviez déplacer des parties de l’application ou même les supprimer complètement, en fonction de vos besoins.
Ce concept de design pour un appareil du même nom reprend ce dernier aspect du design de Winamp, en particulier la possibilité de déplacer ses trois panneaux principaux ou même d’en laisser un de côté. Comme le Winamp original, le lecteur multimédia possède un composant pour les commandes multimédia proprement dites avec un affichage sur une seule ligne pour la musique en cours, un pour l’équaliseur et un pour l’autre, la pochette de et de la liste de lecture. Ces trois éléments peuvent être empilés pour former un appareil de grande taille qui se pose sur un bureau à l’aide du support intégré de l’égaliseur. Vous pouvez également les réorganiser en ne laissant que deux composants visibles, à condition que l’égaliseur soit présent pour servir de support.
Vous pouvez, par exemple, n’avoir que les commandes multimédias et l’égaliseur si cela ne vous dérange pas de ne pas voir la liste des pistes et la pochette de l’album. Si vous disposez déjà d’un égaliseur fixe, vous pouvez placer le lecteur multimédia ou la pochette d’album au-dessus de celui-ci, puis placer l’autre composant devant l’égaliseur pour le masquer. Vous pouvez même n’afficher que le lecteur multimédia et cacher les deux autres composants derrière lui. Ces composants sont reliés par de puissants aimants, de sorte qu’il n’est pas nécessaire de refaire le câblage pour modifier instantanément la combinaison. Et à la fin de la journée ou si vous souhaitez emporter l’appareil avec vous, il vous suffit de plier tous les composants en un sandwich et de le transporter.
Ce qui est intéressant dans cette conception particulière, c’est qu’elle utilise des commandes physiques telles que des curseurs et des boutons plutôt qu’un simple écran tactile pour fournir la même interface. Il s’agit d’une sorte de skeuomorphisme inversé, où l’interface utilisateur numérique imite l’aspect et la sensation des commandes physiques. Bien sûr, cette conception plus physique signifie que les skins ne sont plus disponibles, mais c’est un petit prix à payer pour un appareil aussi intriguant.