Le Football Club de Nantes, fondé en 1943, est l’un des clubs les plus emblématiques du football français. Avec huit titres de champion de France, quatre Coupes de France, et un palmarès riche, le club nantais, surnommé les « Canaris », a marqué l’histoire du football grâce à son jeu attractif et à son centre de formation réputé. Bien que ses années dorées aient eu lieu dans les années 1960 et 1980, le FC Nantes a traversé diverses périodes de turbulences, oscillant entre réussites et défis. Aujourd’hui, le club cherche à retrouver sa stabilité et son prestige, après plusieurs saisons agitées, avec une passion toujours intacte au sein de ses supporters.
Une naissance en pleine guerre
Le Football Club de Nantes voit le jour au printemps 1943, né de la fusion des sections football de cinq clubs locaux. L’objectif est clair : accéder à l’élite nationale. La Saint-Pierre de Nantes, alors principal club amateur de la ville, sert de base à cette union. Marcel Braud, membre influent de son comité directeur, devient naturellement le premier président du club.
Malgré un contexte historique trouble, les principes fondateurs du club mettent en avant la formation des jeunes et la solidarité entre ses membres. Après la Libération, le FC Nantes se consacre exclusivement au sport, mettant de côté toute affiliation politique.
Les premières étapes vers le professionnalisme
Engagé en Division d’Honneur Ouest, le FC Nantes se distingue rapidement. Il termine deuxième en 1944 avant de remporter le championnat en 1945. Cette même année, il accède au statut professionnel et intègre la deuxième division. Son effectif est alors principalement composé d’anciens joueurs de la Saint-Pierre, renforcés par des recrues expérimentées.
Toutefois, le club peine à s’imposer dans son nouveau championnat. La fin des années 1940 est marquée par une stagnation en milieu de tableau, avec notamment une saison 1949-1950 catastrophique, où le FC Nantes frôle la relégation.
L’ambition d’atteindre l’élite
En 1951, un tournant s’opère avec l’arrivée d’Émile Veinante, entraîneur de renom, grâce à une subvention municipale. L’objectif est désormais clair : rejoindre la première division. Le club passe tout près de la montée en 1952, terminant à la quatrième place. Mais après plusieurs saisons en demi-teinte, Veinante démissionne en 1955 et est remplacé par Antoine Raab.
L’arrivée de renforts néerlandais, Gerrit Vreken et Jan van Geen, ne suffit pas à redresser la situation. Le FC Nantes lutte pour son maintien et, en 1956, évite de justesse la relégation. Les changements d’entraîneurs s’enchaînent, avec notamment Stanislas Staho et Louis Dupal, mais les résultats restent décevants.
L’ère Arribas : une révolution tactique
En 1960, José Arribas prend les rênes de l’équipe. Inconnu du grand public, cet entraîneur impose rapidement un style de jeu novateur basé sur un schéma en 4-2-4, prônant le collectif et l’offensive. Malgré une première saison terminée à la 11e place, il pose les bases d’une transformation profonde du club.
Dès sa deuxième saison, Arribas restructure l’effectif en misant sur des joueurs recalés par des clubs prestigieux, comme Philippe Gondet, qui deviendra une figure emblématique du FC Nantes. Après une sixième place encourageante en 1962, l’équipe peine en début de saison suivante. Le coach est alors sur la sellette, mais ses joueurs interviennent en sa faveur pour lui éviter un licenciement.
Ce soutien porte ses fruits : en 1963, le FC Nantes est sacré champion d’automne et décroche sa promotion en Division 1 le 1er juin, après une victoire contre le FC Sochaux-Montbéliard (3-1). Bien que le titre de champion lui échappe au profit de l’AS Saint-Étienne, le club franchit un cap décisif.
Un avenir prometteur
Avec l’arrivée de José Arribas et l’ascension en première division, le FC Nantes amorce un nouveau chapitre de son histoire. Ce qui n’était qu’un rêve en 1943 devient réalité vingt ans plus tard : le club s’installe parmi l’élite du football français, prêt à écrire les plus belles pages de son histoire.
Une entrée remarquée en Division 1
Pour sa première saison dans l’élite en 1963-1964, le FC Nantes procède à un profond remaniement de son effectif, misant sur de jeunes talents comme Jacky Simon, recruté à l’AS Cherbourg. Le 1er septembre 1963, le club dispute son premier match de Division 1 contre l’UA Sedan-Torcy. Jacky Simon inscrit le tout premier but nantais dans l’élite dès la 11e minute, mais la rencontre se solde par un match nul (2-2). Pour une première saison à ce niveau, les Canaris réalisent une performance honorable en terminant à la huitième place, assurant largement leur maintien.
L’apothéose de la méthode Arribas
La saison 1964-1965 marque un tournant décisif. Grâce au style de jeu offensif prôné par José Arribas, le FC Nantes décroche son premier titre de champion de France. Le sacre est officialisé après une victoire 2-1 contre l’AS Monaco devant 20 000 spectateurs. Jacky Simon, meilleur buteur du championnat avec 24 réalisations, devient également le premier joueur du club à être sélectionné en équipe de France. Nantes enrichit son palmarès avec une victoire en Coupe de la Ligue et dans le Challenge des champions.
L’année suivante confirme l’ascension fulgurante du club. Les Canaris conservent leur titre de champion en affichant des statistiques impressionnantes : meilleure défense (36 buts encaissés), meilleure attaque (84 buts marqués) et meilleur buteur du championnat en la personne de Philippe Gondet (36 buts en 37 matchs). Toutefois, le club échoue en finale de la Coupe de France contre le RC Strasbourg (0-1) et est éliminé dès le premier tour de la Coupe des clubs champions européens par le Partizan Belgrade, futur finaliste. Malgré cette déconvenue, trois Nantais (De Michèle, Gondet et Budzynski) participent à la Coupe du monde 1966 sous le maillot tricolore.
Entre ambitions et déceptions
L’intersaison est marquée par le départ de plusieurs cadres, dont Ramon Muller. Malgré le recrutement de futurs piliers comme Henri Michel, le FC Nantes termine deuxième du championnat et s’incline en huitième de finale de la Coupe d’Europe face au Celtic Glasgow, qui remportera la compétition.
Les saisons suivantes s’avèrent plus compliquées. L’adaptation difficile des nouvelles recrues au système défensif en zone prôné par Arribas, ainsi que les blessures successives du gardien Daniel Eon et de Budzynski, fragilisent l’équipe. Les Canaris terminent à la septième place en 1968, puis deux fois à la dixième place. La saison 1970 est marquée par une lourde défaite en finale de Coupe de France contre l’AS Saint-Étienne (0-5), un échec cuisant au Stade Olympique de Colombes.
Une restructuration en profondeur
Face à ces difficultés, le FC Nantes amorce une refonte de son organisation. Un « foyer de jeunes », précurseur du centre de formation, voit le jour. Jean-Claude Suaudeau et Robert Budzynski, anciens joueurs du club, sont intégrés à l’organigramme afin de transmettre aux jeunes générations les principes du « jeu à la nantaise ».
Parallèlement, le club renforce son effectif avec des joueurs prometteurs comme Patrice Rio et adopte un nouveau schéma tactique en 4-3-3. Ces ajustements portent leurs fruits, avec une troisième place en 1971 et une septième en 1972. L’été suivant, Nantes frappe fort sur le marché des transferts en recrutant les Argentins Ángel Marcos et Hugo Bargas, ainsi que l’Allemand Erich Maas, en provenance du Bayern Munich.
Ces renforts permettent aux Canaris de décrocher en 1973 leur troisième titre de champion de France. Néanmoins, une défaite en finale de la Coupe de France contre l’Olympique Lyonnais empêche le club de réaliser le doublé.
Un déclin européen et le départ d’Arribas
La saison suivante débute par une énorme désillusion : Nantes est éliminé dès le premier tour de la Coupe des clubs champions européens par les amateurs danois du Vejle BK. Cette inefficacité récurrente sur la scène européenne devient un point faible du club. En championnat, les Canaris restent dans le haut du tableau, mais peinent à rivaliser avec l’AS Saint-Étienne, alors dominateur du football français.
En 1976, les dirigeants du FC Nantes, hésitants sur l’avenir de leur entraîneur historique, ne lui proposent qu’une prolongation d’un an. José Arribas préfère alors tourner la page et rejoint l’Olympique de Marseille, mettant fin à une ère dorée pour le club.
L’ère Jean Vincent : un nouvel élan
Après le départ de José Arribas en 1976, les dirigeants nantais confient les rênes de l’équipe à Jean Vincent, un entraîneur expérimenté. Son objectif est clair : renforcer le palmarès du club en Coupe de France et en Coupe d’Europe. Dès son arrivée, il impose sa patte en écartant deux cadres, Robert Gadocha et Yves Triantafilos, qu’il estime en méforme. À leur place, il mise sur une attaque composée de Bruno Baronchelli, Éric Pécout et Loïc Amisse, issus du centre de formation.
Son audace est récompensée puisque Nantes décroche son quatrième titre de champion de France en 1977. La saison suivante, les Canaris terminent à la deuxième place derrière l’AS Monaco et sont éliminés en Coupe d’Europe par l’Atlético Madrid.
En 1978, le FC Nantes franchit un cap en inaugurant à La Jonelière un centre d’entraînement moderne, intégrant un centre de formation précurseur pour l’époque.
Une montée en puissance et un premier sacre en Coupe de France
La saison 1978-1979 débute difficilement avec une attaque en panne d’inspiration. Jean-Claude Suaudeau est alors promu conseiller de Jean Vincent. Leur collaboration permet à l’équipe de redresser la barre et de terminer à la deuxième place du championnat, à deux points du RC Strasbourg, sacré champion.
Mais le moment fort de la saison reste la victoire en Coupe de France, une première dans l’histoire du club. En finale, Nantes s’impose 4-1 après prolongation face à l’AJ Auxerre, alors en Division 2.
Un cinquième titre et un parcours européen prometteur
À l’été 1979, le club se renforce avec l’arrivée de l’Argentin Enzo Trossero, destiné à compenser le départ d’Omar Sahnoun. Plusieurs jeunes talents, dont José Touré et William Ayache, intègrent l’équipe première. Nantes décroche son cinquième titre de champion de France et réalise une belle campagne en Coupe des vainqueurs de coupe. Après avoir éliminé le Steaua Bucarest et le Dynamo Moscou, les Canaris échouent en demi-finale contre le Valence CF.
Le FC Nantes affiche alors une impressionnante invincibilité à domicile, avec une série de 92 matchs sans défaite, interrompue par une défaite contre l’AJ Auxerre la saison suivante. En Coupe d’Europe, le club subit une élimination face à l’Inter Milan et termine deuxième du championnat.
Un déclin progressif et le départ de Jean Vincent
Malgré des résultats honorables, Jean Vincent est de plus en plus critiqué. Il tente de relancer l’équipe en recrutant le Yougoslave Vahid Halilhodžić, alors l’un des meilleurs attaquants d’Europe. Toutefois, son adaptation au jeu en mouvement prôné par le FC Nantes est difficile, ce qui pénalise l’équipe.
La saison 1981-1982 s’avère décevante : Nantes termine sixième du championnat et échoue en Coupe de France et en Coupe d’Europe. En cours de saison, Jean Vincent quitte son poste pour devenir sélectionneur du Cameroun.
Le retour aux fondamentaux avec Jean-Claude Suaudeau
Pour lui succéder, les dirigeants font appel à Jean-Claude Suaudeau, ancien joueur du club et entraîneur de l’équipe réserve depuis 1969. Il réinstaure les principes du « jeu à la nantaise » et mise sur une équipe équilibrée, articulée autour d’une défense dirigée par Maxime Bossis, d’un milieu récupérateur avec Seth Adonkor, et d’une attaque menée par Halilhodžić, entouré de Bruno Baronchelli et Loïc Amisse. José Touré, surnommé « le Brésilien » pour sa technique raffinée, apporte une touche de génie au collectif nantais.
Dès sa première saison complète, Suaudeau mène Nantes à son sixième titre de champion de France en 1983. Le club passe cependant à côté du doublé coupe-championnat en s’inclinant en finale de la Coupe de France face au Paris Saint-Germain (3-2). José Touré y inscrit un but d’anthologie, mais cela ne suffit pas à empêcher la défaite.
En 1984, les résultats sont plus mitigés. Le FC Nantes termine à la sixième place en championnat et déçoit en Coupe d’Europe. C’est cette année-là que le club inaugure le stade de la Beaujoire, construit pour l’Euro 1984.
Des difficultés financières et le début du déclin
Malgré une deuxième place en championnat en 1985, le FC Nantes peine à rivaliser financièrement avec les autres clubs français. Le Matra Racing, ambitieux, débauche Maxime Bossis. Le recrutement nantais ne compense pas ces départs, bien que l’Argentin Jorge Burruchaga rejoigne le club avant de devenir champion du monde l’année suivante avec l’Argentine.
En 1986, le FC Nantes termine une nouvelle fois deuxième du championnat et réalise un bon parcours en Coupe de l’UEFA avant d’être éliminé par l’Inter Milan. Mais l’intersaison est marquée par de nombreux départs : José Touré, Halilhodžić et Ayache quittent le club.
L’échec de la reconstruction et la chute au classement
En décembre 1986, Max Bouyer est nommé président du club. Son ambition le pousse à investir massivement sur le marché des transferts. Il recrute notamment Mo Johnston et Frankie Vercauteren, mais ces achats coûteux se révèlent être des échecs.
Dans le même temps, plusieurs jeunes issus du centre de formation, dont Didier Deschamps, intègrent l’équipe première. Mais ces arrivées ne suffisent pas à compenser les départs. Pire, Burruchaga se blesse gravement, privant le FC Nantes de son meneur de jeu.
Les résultats sportifs s’en ressentent. En 1987, le club termine à la douzième place du championnat, avant de finir dixième en 1988. Ces performances en nette régression poussent la direction à prendre une décision radicale. Jean-Claude Suaudeau, jugé responsable du déclin, est démis de ses fonctions à la fin de la saison 1987-1988.
Le FC Nantes, qui avait dominé le football français dans les années 1970 et début 1980, entre alors dans une période d’instabilité.
Une gestion chaotique et un club au bord du gouffre
À la fin des années 1980, le président Max Bouyer prend des décisions radicales pour tenter de relancer le club. Il remplace Jean-Claude Suaudeau par le Croate Miroslav Blažević et engage une politique de recrutement coûteuse. Le retour de Maxime Bossis à 35 ans illustre cette stratégie, tandis que les jeunes talents sont vendus dès qu’ils deviennent convoités sur le marché, à l’image de Didier Deschamps.
Cette gestion mène rapidement le club à de graves difficultés financières. En 1992, le FC Nantes frôle la rétrogradation administrative. Il est finalement sauvé après une restructuration qui s’accompagne d’un changement de nom : le club devient officiellement le FC Nantes Atlantique.
Le retour de Suaudeau et l’âge d’or du « jeu à la nantaise »
En 1991, Jean-Claude Suaudeau revient sur le banc nantais. Contraint de composer avec un budget limité, il mise sur les jeunes issus du centre de formation, dirigé depuis 1982 par Raynald Denoueix. Malgré le départ de Marcel Desailly, le groupe reste stable et développe un jeu collectif spectaculaire.
Le « jeu à la nantaise » se distingue alors par sa rapidité de transmission et ses passes sans contrôle. L’équipe, athlétique et technique, repose sur des joueurs comme Patrice Loko, Christian Karembeu, Claude Makélélé et Nicolas Ouédec, tandis que Japhet N’Doram et Reynald Pedros apportent une touche créative. Cette génération brille dès 1993 en atteignant la finale de la Coupe de France, bien que perdue face au Paris Saint-Germain.
Deux ans plus tard, Nantes domine le championnat de France et décroche son septième titre en 1995. L’équipe établit un record en enchaînant 32 matchs sans défaite et impose le célèbre « tarif maison », une victoire à domicile par 3 buts à 0, répétée dix fois en dix-neuf matchs.
Malgré les départs de Karembeu et Loko à l’été 1995, le club réalise un parcours mémorable en Ligue des champions la saison suivante. Après un parcours impressionnant, Nantes atteint les demi-finales mais s’incline face à la Juventus (4-3 sur l’ensemble des deux matchs).
Le départ de Suaudeau et la transition avec Denoueix
Agacé par les départs successifs de ses meilleurs éléments, Jean-Claude Suaudeau quitte le club en 1997. Raynald Denoueix, fidèle au style nantais, lui succède. Il s’appuie encore sur les jeunes issus du centre de formation et parvient à maintenir le club au sommet.
Sous sa direction, Nantes remporte deux Coupes de France consécutives en 1999 et 2000, avant de décrocher son huitième titre de champion de France en 2001. L’équipe se distingue par un jeu inspiré du toque colombien, basé sur la technique et la fluidité, porté par des joueurs au gabarit souvent léger mais extrêmement habiles, comme Olivier Monterrubio, Éric Carrière et Stéphane Ziani.
Un lent déclin et l’abandon du « jeu à la nantaise »
Après le sacre de 2001, Nantes amorce un lent déclin. Raynald Denoueix est remplacé par Ángel Marcos, mais les résultats s’essoufflent. Après deux saisons moyennes, Loïc Amisse prend les commandes en 2003-2004 et redonne brièvement des couleurs au club. Nantes termine sixième du championnat et réalise un bon parcours en coupes : une demi-finale en Coupe de France et une finale en Coupe de la Ligue, perdue aux tirs au but face au FC Sochaux après une panenka manquée de Mickaël Landreau.
Cette période marque aussi une rupture dans l’identité du club. Peu à peu, le jeu à la nantaise est délaissé, voire oublié, au profit d’une approche plus pragmatique. L’instabilité sportive et les changements de philosophie de jeu plongent progressivement le FC Nantes dans une nouvelle ère d’incertitude.
Retour en Ligue 1 et années mouvementées : l’histoire du FC Nantes depuis 2012
La saison 2012-2013 marque un tournant dans l’histoire du FC Nantes avec le retour de Michel Der Zakarian à la tête de l’équipe, l’entraîneur qui avait conduit le club vers sa dernière montée. Sous sa direction, l’équipe débute la saison de manière prometteuse, décrochant même le titre honorifique de champion d’automne. La seconde partie de la saison confirme cette bonne dynamique, notamment grâce à Filip Djordjevic, auteur de 20 buts en championnat, ce qui permet au club de retrouver enfin la Ligue 1, l’année de ses 70 ans. Ce retour dans l’élite ravive l’engouement des supporters, avec trois matchs à la Beaujoire joués à guichets fermés, notamment contre Angers, Monaco et Sedan. Ce dernier match, synonyme de montée, est marqué par l’invasion festive du terrain par les fans nantais.
Dès la première journée de Ligue 1, le FC Nantes s’impose 2-0 à domicile contre Bastia. Le club réalise une belle première partie de saison, conservant la quatrième place pendant quatre journées consécutives et signant des victoires de prestige à l’extérieur contre Bordeaux, Rennes et Marseille. Cependant, la seconde moitié de saison est plus difficile, avec la perte des trois points obtenus lors de la première journée à la suite de l’affaire Touré. Nantes termine finalement 13e, avec un bilan mitigé, et une offensive défaillante, étant la vingtième attaque du championnat avec seulement 29 buts inscrits.
La saison suivante est marquée par l’interdiction de recrutement suite à un différend avec le club émirati d’Al Nasr Dubai concernant le transfert d’Ismaël Bangoura. Le FC Nantes doit alors compter sur ses jeunes joueurs, comme Yacine Bammou, pour pallier le départ de Djordjevic. Malgré une première partie de saison solide, avec une septième place à mi-parcours, l’équipe s’effondre en deuxième moitié de saison, terminant à une modeste 14e place. Le club termine également avec la plus faible attaque de Ligue 1.
La saison 2015-2016, quant à elle, voit le départ de nombreux cadres ayant permis la remontée du club en Ligue 1, tels que Papy Djilobodji, Issa Cissokho, et Jordan Veretout. L’équipe alterne victoires et défaites en début de saison, avant de réaliser une série impressionnante de 14 matchs sans défaite. Cependant, des défaites lourdes en mars, notamment contre Rennes et Lille, mettent fin aux espoirs européens du club, qui termine finalement 14e. La fin de saison est marquée par de vives tensions entre Michel Der Zakarian et le président Waldemar Kita. Après une défaite contre Caen, Der Zakarian annonce son départ, mais la direction empêchera ses adieux à la tribune Loire, ce qui suscitera une vive polémique.
Un changement d’entraîneur et des saisons en demi-teinte
L’ère Der Zakarian (2012-2016) est un mélange de réussites et de limites. Si le club parvient à remonter en Ligue 1 et à se maintenir, le jeu proposé reste défensif, axé principalement sur le contre. Sur le plan des statistiques, Nantes termine systématiquement parmi les meilleures défenses, mais figure également parmi les attaques les moins productives. Michel Der Zakarian quitte le club avec l’image d’un entraîneur sérieux, mais limité offensivement.
En 2016, après des sondages pour le poste, c’est René Girard qui prend la tête de l’équipe pour la saison 2016-2017, mais son passage est un échec. Après une série de mauvais résultats et une défaite cuisante contre Lyon, il est limogé après seulement 15 journées. Le FC Nantes fait appel à Sergio Conceição, qui arrive en décembre 2016. Sous sa houlette, l’équipe réalise une remarquable remontée au classement, terminant finalement à une inespérée septième place.
La saison suivante, 2017-2018, commence difficilement avec deux défaites consécutives, mais l’équipe se reprend rapidement, enchaînant huit matchs sans défaite. Cependant, la deuxième moitié de saison est moins convaincante, et Nantes termine finalement à une modeste 9e place, loin de ses ambitions européennes. Claudio Ranieri, arrivé en juin, quitte le club après seulement un an, malgré un début de saison prometteur.
Une saison tragique et une succession d’entraîneurs
La saison 2018-2019 est marquée par un événement tragique : la disparition d’Emiliano Sala, meilleur buteur du club, dans un accident d’avion. Le FC Nantes change plusieurs fois d’entraîneur cette saison, Miguel Cardoso est remercié après un mauvais début de saison, et Vahid Halilhodžić prend sa place, avant que Christian Gourcuff ne succède à ce dernier. Malgré un début de saison encourageant, le FC Nantes tombe dans le ventre mou du classement.
En 2020, la pandémie de COVID-19 bouleverse la fin de la saison, et le club reprend le championnat avec une série de mauvais résultats. Après le limogeage de Christian Gourcuff, Raymond Domenech est nommé entraîneur, mais son retour en Ligue 1 ne fait qu’empirer la situation. Le FC Nantes finit 18e, et après une défaite lors de la dernière journée, se voit obligé de disputer un barrage de maintien contre Toulouse. Après une victoire à l’aller, Nantes se maintient en Ligue 1 grâce à une victoire 2-1 à l’extérieur.
Retour au sommet : Une saison de hauts et de bas
La saison 2024-2025 semble bien commencer pour le FC Nantes, avec des espoirs élevés. Cependant, après une série de 10 matchs sans victoire, l’équipe et ses entraîneurs sont sous pression. La victoire dans le derby breton contre Rennes, à la 90e minute, permet de respirer et donne un peu d’air à l’équipe. Ce succès devient un tournant important, tant pour le moral des joueurs que pour celui des supporters qui espèrent enfin une régularité dans les résultats.
Un recrutement ambitieux, des attentes élevées
Avec l’arrivée de Matthis Abline, le transfert le plus cher de l’histoire du club, les attentes autour du FC Nantes sont plus grandes que jamais. Ce type de match, en particulier contre un rival comme Rennes, montre que l’équipe a du potentiel et peut se battre pour des objectifs plus ambitieux. Les supporters attendent plus de la part de l’équipe, surtout après une année compliquée.
Retour de Kombouaré : Une nouvelle dynamique ?
Le retour d’Antoine Kombouaré en mars 2024, après une série difficile, semble apporter une dynamique différente à l’équipe. La gestion des périodes complexes et l’équilibre entre la défense et l’attaque seront cruciaux pour la suite de la saison. La cohésion au sein de l’équipe et la capacité à maintenir une forme constante seront des éléments clés pour éviter une nouvelle lutte pour le maintien.
Objectifs pour la saison : Eviter la relégation ou viser plus haut ?
À mesure que la saison progresse, la question reste ouverte : le FC Nantes réussira-t-il à éviter la relégation ou peut-il surprendre tout le monde en visant des objectifs plus ambitieux ? Avec une équipe solide mais en manque de régularité, la lutte sera certainement rude. Les supporters et les analystes du football attendent de voir si Nantes peut renouer avec la stabilité et atteindre des positions plus élevées dans le classement.
Le FC Nantes continue de se battre pour retrouver son niveau d’élite du football français. Entre ambitions de maintien et rêves de retour en compétitions européennes, le club se trouve à un carrefour de son histoire. Fort de son identité et de sa tradition, le FC Nantes doit désormais trouver la cohésion nécessaire pour renouer avec les sommets du championnat et retrouver la gloire qui a fait sa légende.