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Imo adopte un prix carbone mondial pour le transport maritime : une première historique pour une navigation durable

L’Organisation maritime internationale (OMI) a récemment voté pour instaurer un plafonnement mondial des émissions de carbone dans le transport maritime, marquant ainsi un tournant décisif dans la lutte contre le changement climatique. Cette mesure obligera les entreprises à payer des pénalités en cas de dépassement des nouveaux seuils d’émissions.

L’Organisation Maritime Internationale, une agence des Nations Unies régulant le transport maritime, a voté pour mettre en place un plafonnement global des émissions de carbone issues du transport maritime et une pénalité pour les entités dépassant ce seuil.

Après une semaine de réunions du Comité de protection de l’environnement marin de l’OMI et des décennies de négociations, les pays ont approuvé la mise en œuvre de cibles de réduction des émissions contraignantes, y compris un plafond d’émissions progressivement décroissant et des pénalités associées pour ceux qui dépassent ce plafond.

Auparavant, l’OMI avait déjà effectué un mouvement significatif en matière d’environnement en transitionnant l’ensemble de l’industrie maritime vers des carburants à faible teneur en soufre en 2020, cherchant à améliorer un problème de longue date lié à l’émission de niveaux extrêmement élevés de dioxyde de soufre par les grands navires, qui nuisent à la santé humaine et provoquent des pluies acides.

L’accord d’aujourd’hui fait de l’industrie maritime le premier secteur à convenir d’un objectif international contraignant de réduction des émissions, accompagné d’un prix mondial du carbone.

L’accord comprend des normes relatives à l’intensité des gaz à effet de serre des carburants maritimes, avec des normes qui entreront en vigueur dès 2028, et qui diminueront progressivement jusqu’en 2035. L’objectif ultime est d’atteindre des émissions nulles nettes dans le transport maritime d’ici 2050.

Les entreprises qui dépasseront les limites de carbone définies par la norme devront payer soit 93 euros (soit 100 dollars) soit 353 euros (soit 380 dollars) par tonne d’émissions excédentaires, selon la quantité par laquelle elles dépasseront les limites. Ces montants sont alignés avec le coût social du carbone, qui vise à établir le coût équivalent supporté par la société pour chaque tonne de pollution carbonique.

Les fonds issus de ces pénalités seront alloués à un fonds qui récompensera les navires à faibles émissions, soutiendra la recherche sur des carburants plus propres et viendra en aide aux nations vulnérables face aux changements climatiques.

Cela signifie que cet accord représente un « prix du carbone » mondial, une tentative de faire payer les pollueurs pour les coûts qu’ils transfèrent aux autres en polluant.

Pourquoi les prix du carbone sont importants

La nécessité d’un prix du carbone est depuis longtemps reconnue par presque tous les économistes. Sur le plan économique, la pollution est considérée comme une « externalité négative », où une certaine action impose des coûts à une partie qui n’est pas responsable de l’action elle-même. Cette action peut être pensée comme une subvention : c’est un coût imposé par le pollueur qui n’est pas payé par ce dernier, mais par tous les autres.

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Les externalités faussent le marché car elles permettent à certaines entreprises de s’en tirer avec des coûts inférieurs à ce qu’ils devraient être. Un prix du carbone est une tentative de correctement évaluer cette externalité, de l’internaliser auprès du pollueur concerné, afin qu’il ne soit plus subventionné par les poumons de tout le monde. Cela incite également à réduire les émissions de carbone, car si vous pouvez rendre quelque chose plus propre, vous pouvez le faire à moindre coût.

De nombreuses personnes ont proposé la mise en œuvre d’un prix du carbone, y compris d’anciens dirigeants républicains, mais la direction politique a été réticente à faire ce qui est nécessaire de peur de la réaction politique inévitable alimentée par les entités de propagande bien financées de l’industrie pétrolière.

Pour cette raison, la plupart des systèmes de tarification du carbone se sont concentrés sur les processus industriels, plutôt que sur les biens de consommation. Cela se passe actuellement au Canada, qui a récemment fait marche arrière sur son prix du carbone pour les consommateurs, mais qui maintient tout de même un prix sur les plus grands pollueurs de l’industrie pétrolière.

Cependant, jusqu’à l’accord d’aujourd’hui de l’OMI, il n’existait pas d’accord global similaire dans aucune industrie. Il y a des prix du carbone dans certains pays, et des accords internationaux entre certains pays ou entités subnationales, souvent sous la forme d’accords de « plafonnement et d’échange » qui mettent en œuvre des pénalités, et où les entreprises qui réduisent leurs émissions gagnent des crédits qu’elles peuvent ensuite vendre à d’autres entreprises dépassant leurs limites. Mais il n’y avait pas de prix du carbone global dans aucune industrie.

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Les prix du carbone opposés par les ennemis de la vie sur Terre

Inévitablement, des entités défendant la destruction de la vie sur Terre, telles que l’industrie pétrolière et ceux qui la représentent (comme l’Arabie Saoudite et la Russie), ont exprimé leur opposition à ces mesures, affirmant qu’elles seraient « impossibles à appliquer ».

Dans le même temps, les nations insulaires, dont l’existence entière est menacée par le changement climatique, ont justement déclaré que le mouvement n’était pas assez fort et qu’un action plus vigoureuse était nécessaire pour éviter les pires effets du changement climatique.

La position des nations insulaires est soutenue par la science, alors que celle des compagnies pétrolières ne l’est pas.

Bien que ces nouvelles normes soient historiques et doivent être saluées en tant que premier accord de ce type, il reste encore du travail à faire et des incitations à offrir pour garantir que des technologies plus vertes soient mises à disposition afin d’atteindre les objectifs. Jesse Fahnestock, Directeur de la Décarbonisation au Forum Maritime Mondial, a déclaré :

Alors que les objectifs sont un pas en avant, ils devront être améliorés s’ils veulent inciter à un changement rapide de carburant permettant au secteur maritime d’atteindre une neutralité carbone d’ici 2050. Bien que nous saluions les progrès réalisés, répondre aux objectifs nécessitera des investissements immédiats et décisifs dans les technologies de carburants verts et dans l’infrastructure. L’OMI aura l’occasion de rendre ces réglementations plus percutantes dans le temps, et les politiques nationales et régionales doivent également prioriser les e-carburants évolutifs et l’infrastructure nécessaire pour une décarbonisation à long terme.

Une solution potentielle pourrait être les « corridors verts » de l’OMI, qui visent à établir des routes maritimes à zéro émission bien avant l’objectif de neutralité carbone de 2050 de l’OMI.

Il ne s’agit bien sûr que d’une industrie, et d’une qui contribue relativement peu aux émissions mondiales. Bien que la grande majorité des biens mondiaux soient transportés par bateau, cela ne représente environ que 3 % des émissions mondiales. Pour réaliser les réductions d’émissions nécessaires pour éviter les pires effets du changement climatique, d’autres secteurs plus polluants, tels que l’automobile, l’agriculture (en particulier l’agriculture animale), la construction et le chauffage, pourraient également bénéficier de leur propre prix du carbone pour aider à réduire leurs émissions.

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Il est à espérer que la mesure de l’OMI serve d’exemple et que nous voyions d’autres industries agir de manière responsable à l’avenir.

Mon avis :

L’accord de l’Organisation maritime internationale (OMI) d’instaurer un plafond mondial sur les émissions de carbone dans le transport maritime représente une avancée significative, établissant un prix carbone et des incitations financières pour réduire les émissions. Cependant, certains estiment que les mesures adoptées pourraient être insuffisantes pour atteindre les objectifs climatiques, soulignant la nécessité de technologies plus avancées et d’investissements dans les infrastructures vertes, d’autant que les polémiques persistent autour des intérêts industriels qui craignent un impact économique.

Les questions fréquentes

Qu’est-ce que l’Organisation Maritime Internationale a décidé concernant les émissions de carbone?

L’Organisation Maritime Internationale (OMI), une agence de l’ONU, a voté pour mettre en œuvre un plafond mondial sur les émissions de carbone provenant du transport maritime et des pénalités pour les entités qui dépassent cette limite. Cela marque un progrès significatif dans la régulation des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur maritime.

Quels sont les objectifs de réduction des émissions fixés par cette nouvelle réglementation?

Les objectifs de réduction incluent un plafond d’émissions qui diminuera progressivement, avec des normes sur l’intensité des gaz à effet de serre des carburants maritimes commençant en 2028 et se réduisant jusqu’en 2035. L’objectif final est d’atteindre des émissions nettes nulles dans le secteur maritime d’ici 2050.

Quelles pénalités sont imposées aux entreprises dépassant les limites d’émissions?

Les entreprises qui dépassent les limites fixées par la réglementation devront payer des pénalités allant de 93 euros à 350 euros par tonne d’émissions excédentaires, en fonction du montant dépassé. Ces frais sont alignés sur le coût social du carbone, représentant le coût que la pollution impose à la société.

Comment les fonds issus des pénalités seront-ils utilisés?

Les fonds collectés grâce aux pénalités seront utilisés pour récompenser les navires à faibles émissions, financer la recherche sur des carburants plus propres et soutenir les nations vulnérables face au changement climatique. Cela représente une tentative d’imposer un « prix du carbone » mondial pour faire payer les pollueurs pour les coûts qu’ils transfèrent à la société.

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