« Pourtant que la montagne est belle » chantait Jean Ferrat. Et c’est vrai qu’elle est belle. Mais elle est aussi dangereuse, peuplée (relativement) d’animaux qu’on aimerait mieux ne pas croiser trop souvent. Et parmi les heureux élus l’ours en fait partie. Non pas qu’il soit méchant ou menaçant (loin de là) mais si par hasard il vous arrivait d’en croiser un, dans les Pyrénées par exemple, mieux vaut connaître quelques trucs pour ne pas l’énerver. Et si l’ours est d’humeur taquine, mieux vaut connaître quelques trucs pour le faire fuir…
1) Ne jamais paniquer devant un ours
Avant toute chose, restez diplomate. Il est vain de provoquer un conflit inutile. L’ours est le plus fort et vous le savez. Certes, c’est un ours, mais il en a vu d’autres, et vous aussi. Alors ce n’est pas la peine d’en faire toute une histoire et de pousser des cris d’orfraies pour ensuite partir en courant. Il pourrait en être fort irrité et avoir la fâcheuse idée de vous courir après (et il court vite le bougre).
2) Un ours, on lui fait face en bande !
Sachez-le, si vous êtes seul, l’ours aura tendance à faire le malin et à vouloir jouer les gros bras. Face à plusieurs personnes, il y réfléchira à deux fois. Eh oui, une bande ça fait toujours peur…
3) Ne jamais regarder un ours dans les yeux
Et non, ce n’est pas une blague. L’ours est susceptible et ne supporte pas qu’on le regarde dans les yeux. Ainsi que devant certains caïds, il est préférable de mettre sa fierté dans sa poche et de baisser le regard…
4) Ne faites pas de mouvements brusques
Toujours dans l’optique de ne pas l’irriter, ne faites surtout pas de mouvements brusques, il pourrait mal le prendre. Alors autant que votre relation parte sur de bonnes bases.
5) Parlez-lui doucement
Ne haussez surtout pas la voix. A ce stade, inutile de préciser que les insultes sont à prohiber. En lui parlant (doucement) vous chercherez à lui communiquer une information capitale : « Je suis un homme, UN HOM-ME ! », et pas une proie qu’on ingurgite sur le pouce.
6) Ne courez pas : un ours ça court vite…
Quand bien même l’ursiné ne manifesterait aucune attitude agressive, il n’en demeure pas moins taquin et joueur, si bien qu’il serait vain de vouloir le semer en partant en courant. En pleine forme et bien motivé, il atteindra sans problème les 50 km/h. Gageons que vous courez nettement moins vite…
7) Reculez lentement
Une fois que vous avez respecté toutes les consignes évoquées précédemment, il est temps de prendre congé de votre nouvel ami. Reculez lentement, sans toutefois le quitter des yeux (tout en oubliant SES yeux, souvenez-vous…).
8) Si nécessaire, un coup de bombe au poivre
Bon, si à ce stade son attitude n’a pas changé d’un iota et qu’il se montre même de plus en plus agressif, c’est que vous n’avez pas de chance et que vous êtes tombés sur un ours borné. Vous n’avez pas de chance mais ça arrive. Maintenant c’est aux grands maux les grands remèdes : prenez votre courage à deux mains et, si vous êtes équipés, une bonne giclée de bombe au poivre devrait le calmer. Certes, un ours c’est fort mais tout ours à ses limites.
9) Si nécessaire, un deuxième coup de bombe au poivre
Maintenant supposons que votre ours est TRES borné. Alllez, hop !, un deuxième coup sans hésiter. Il s’en remettra et vous bénéficierez d’une deuxième fenêtre de tir pour partir.
10) Si nécessaire, utilisez tout ce que vous avez sous la main
Mais il se peut que vous ne vous promeniez pas tous les jours en montagne avec une bombe au poivre (ce qui serait plutôt compréhensible). En ce cas jetez-lui tout ce qui vous tombera sous la main : pierre, bâton, etc. L’ours en impose mais il a un point faible : le museau. Pensez également à agiter vos bras au-dessus de votre tête ; pour un ours le message sera clair : vous êtes un dur à cuir et on ne vous importune pas comme ça…
Voilà, maintenant vous êtes parés pour affronter la montagne et ses dangers. Même les ours !