Située entre le Dauphiné et la Provence, dont elle emprunte déjà l’atmosphère méridionale, la Drôme Provençale recèle une extraordinaire mosaïque de terroirs, où s’épanouissent cyprès, chênes verts, oliviers, vignes, thym, lavande. Des garrigues vibrant aux sonnailles des troupeaux de chèvres et de moutons et un ciel toujours bleu. Au cœur de ce petit paradis, un village, Grignan, au patrimoine historique exceptionnel. Découverte avec Escapada.
Grignan
Ici, le temps semble s’être arrêté. Le village aux maisons estampillées d’ornements des 15 et 18ème siècles entoure un château Renaissance monumental. Un château qui, alors que le 17ème siècle touchait à sa fin, accueillit la Marquise de Sévigné en visite chez sa fille, la comtesse de Grignan. Séjours longue durée parfois orageux mais qui furent l’occasion de fêtes fastueuses. Grignan y gagna sa réputation de « Versailles du Sud ». C’est aussi de cette époque que date la fameuse correspondance entre la mère et la fille.
Après le décès de la marquise en 1696, suivi de peu par celui de sa fille, c’est au tour du comte de Grignan, alors totalement ruiné, de disparaître en 1714. Après être passé dans différentes mains, le château fut entièrement détruit à la révolution. Il a été reconstruit à l’identique au début du 20ème siècle par Marie Fontaine, une riche veuve du Nord de la France. Aujourd’hui, propriété du conseil général de la Drôme, le château est ouvert au public sous forme de visites qui se dégustent comme une page d’histoire romanesque et donnent un aperçu des modes de vie du 17ème siècle.
A découvrir autour du château :
– Le Jardin Sévigné: une œuvre très 17ème mais réalisée en 1996 pour marquer l’anniversaire du tricentenaire de la mort de Mme Sévigné. Un dédale végétal en « S » qui, avec l’ajout de parasols, chaises, papiers, stylos, se transforme en chambre d’écriture au moment du festival de la correspondance qui a lieu chaque année au début du mois de juillet.
– C’est à la collégiale Saint-Sauveur de Grignan, un bâtiment renaissance construit au 16ème siècle, que repose Mme de Sévigné.
– Musée de la typographie le Colophon, à la fois atelier, musée, librairie, maison d’édition, lieu de rencontres littéraires, estaminet où l’on est invité à déguster un café ou un délicieux sirop, le complexe a été créé par Chantal Bonnemaison et Philippe Devoghel il y a « un bon moment ». Un lieu très original créé dans une bâtisse du 15ème siècle, ancienne maison du bailli et prisons, transformées en salles d’exposition et en atelier d’impression typographique. C’est ici même qu’est exécuté l’essentiel de la production littéraire de la maison: pas de gros tirages, seulement quelques jolis petits bijoux que l’on ne trouve que là.
– Clair de la plume : une adresse coup de cœur pour une demeure construite au 17ème siècle qui eut autant d’affectations que de propriétaires. Elle servit notamment de conserverie de truffes avant d’être reprise par Madame Sourdive, égérie de Picasso. Rénovée par la suite par Madame de Bournet, elle séduisit Lord Southam, alors ambassadeur du Canada. Aujourd’hui, son charme est intact. La jolie demeure propose des chambres très cosy, dont quelques suites, un restaurant et un salon de thé où l’on déguste des chocolats italiens ou des sirops fabriqués par les moines de l’Abbaye d’Aiguebelle, à proximité immédiate de Grignan.
Pour organiser son séjour à Grignan et dans la Drôme : ADT Drôme