Le Montpellier Hérault Sport Club (MHSC) a toujours occupé une place importante dans le football français, traversant de nombreuses épreuves et réussites. Cependant, en janvier 2023, le club a été au centre d’une controverse lorsque des supporters ont déployé des banderoles à caractère injurieux et homophobe lors d’un match. Cet incident a déclenché une enquête judiciaire et des réactions de la part des autorités, du club et des médias.
Les Premiers Pas du SOM
La fusion avec les joueurs montpelliérains de la Vie au Grand Air du Languedoc (VGAL) permet au Stade Olympique Montpelliérain (SOM) de réaliser des débuts remarquables. Le 2 novembre 1919, le club dispute son premier match officiel contre le Sport Club Montpelliérain en Coupe de France, terminant sur un match nul (2-2). Une semaine plus tard, il s’impose 1-0 face au Stade Cettois en Championnat de 1re série de la Ligue du Sud de Football Association.
Des Débuts Difficiles au Stade des Aubes
En 1920, le club inaugure le stade des Aubes, financé par l’Association Générale Sportive Montpelliéraine (AGSM). Toutefois, l’absence de clôture et les faibles recettes mènent à son expulsion en 1922. Le SOM joue alors principalement sur des terrains militaires.
Le Nouveau Parc des sports et la crise interne de 1925
Le 30 septembre 1923, le club déménage vers un nouveau stade, le parc des Sports de l’avenue du Pont Juvénal, financé par ses dirigeants et des mécènes. Cependant, en 1925, une grave crise interne éclate : une affaire de malversations entraîne des sanctions sévères, dont une relégation en division inférieure. Le club change alors de nom pour Sports Olympiques Montpelliérains, soulignant son caractère omnisports.
Le retour en force et la qualification pour la phase finale du Championnat de France
Rapidement, le SOM remonte en Division d’Honneur, remportant le titre de champion de la ligue du Sud-Est en 1927-1928. Qualifié pour la phase finale du championnat de France, il est éliminé par le Stade français. Le club atteint également les huitièmes de finale de la Coupe de France, s’inclinant face au FC Sète (3-1).
Des recrutements de qualité et l’appui d’une équipe internationale
L’effectif se renforce grâce à des recrutements de qualité, avec des joueurs comme Louis Mistral, Roger Rolhion et les frères Kramer (Auguste, Georges, et Edmond), ainsi que les Yougoslaves Branislav Sekulić et Milorad Mitrović. Ce dernier, officiellement étudiant, participe également aux succès du Montpellier Université Club, champion de France universitaire à six reprises entre 1925 et 1936.
La victoire en Coupe de France 1929
En 1929, le SOM accède à la finale de la Coupe de France, après avoir éliminé plusieurs clubs prestigieux, dont le Stade rennais. Le 5 mai 1929, il bat le FC Sète 2-0 grâce à des buts de Auguste et Edmond Kramer. Ce match entre clubs héraultais restera dans l’histoire, notamment avec la présence des trois frères Kramer dans l’équipe finale. En 1930, revanche du FC Sète qui élimine le SOM en quarts de finale avant de remporter la coupe.
Une nouvelle finaliste en 1931 et le passage au professionnalisme
En 1931, le SOM atteint à nouveau la finale de la coupe, mais perd face au Club français (0-3). L’année suivante, après avoir été couronné champion de la ligue du Sud-Est en 1932, le club passe professionnel et participe au premier championnat de Division 1. Leur premier match en Division 1, le 11 septembre 1932 au parc des Sports, se solde par une victoire 2-0 contre l’Olympique d’Alès. Le SOM termine quatrième de son groupe lors de cette première saison professionnelle.
La chute en Division 2 et la restructuration du club
Le SOM chute en Division 2 à l’issue de la saison 1935-1936 après trois années en Division 1. Au printemps 1937, le club affiche un passif de 370 000 francs. Face à cette situation financière, le comité directeur prend la décision de dissoudre le SOM et de le recréer immédiatement sous un nouveau nom. Ainsi, le Stade Olympique Montpelliérainrenaît et efface sa dette auprès de la fédération.
Des exploits en Coupe de France
En coupe de France, le club se distingue en éliminant en décembre 1937 le FC Sochaux-Montbéliard (4-0), futur champion de France de Division 1. L’année suivante, les Montpelliérains, toujours en Division 2, atteignent les quarts de finale après avoir éliminé l’Olympique de Marseille et l’AS Cannes.
La fusion et le Championnat de Guerre
Avec l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale, le SOM participe au championnat de guerre de 1re division dans la zone libre. Sous la pression du gouvernement de Vichy, le club fusionne avec les rugbymen de l’Union Sportive Montpelliéraine, donnant naissance à l’USOM. Pendant trois saisons, le club poursuit son activité sous ce nom. En 1943, l’USOM atteint les demi-finales de la coupe de France où il est défait par l’AS Cannes.
Durant la saison 1943-1944, les clubs professionnels sont supprimés par le gouvernement de Vichy, et le SOM redevient un club amateur. Il remporte le Championnat du Languedoc avec un excellent bilan de 14 victoires et seulement 2 défaites en 16 matches, mais est éliminé en phase finale nationale.
Retour au professionnalisme et Première Division
Après la guerre, le SOM redevient un club professionnel et retrouve l’élite à l’issue de la saison 1945-1946, en étant couronné champion de France de Division 2 pour la première fois. Cette montée est le fruit d’une équipe majoritairement languedocienne, encadrée par l’entraîneur Istvan Zavadsky.
Les difficultés en Première Division
Les années suivantes sont difficiles pour le club, qui ne parvient pas à se stabiliser en Division 1. Après quatre saisons, les Montpelliérains sont relégués en Division 2 en 1950. Bien qu’ils remontent en 1952-1953, ils redescendent immédiatement. Le président Fox recrute l’ancien international Julien Darui comme entraîneur-joueur, mais après neuf mois, ce dernier est limogé. En plus de cette situation chaotique, des irrégularités comptables sont découvertes et le président Fox est radié à vie par la Fédération française de football.
Les années en Division 2 et L’assainissement financier
Le club passe alors huit ans en Division 2, terminant à plusieurs reprises parmi les derniers. Les défenses des somistes encaissent des scores très élevés, notamment 88 buts lors de la saison 1954-1955.
En novembre 1957, le chanoine Ferdinand Bessède prend la présidence du club, un fait unique dans l’histoire du football professionnel français. Sous sa direction, les finances du club sont assainies, et une nouvelle génération de joueurs émerge, avec des talents comme Guy Van Sam, Marc Bourrier et Joseph Bonnel. Ces derniers sont rapidement vendus pour renflouer les caisses du club, tandis que des recrues comme Sékou Touré, Abderrahman Mahjoub et Frédéric N’Doumbé rejoignent l’équipe.
Le retour en Division 1 et la nouvelle relégation
Après une encourageante huitième place en 1961, les joueurs du SOM remportent leur second titre de champion de France de Division 2 en 1962. Ils atteignent également les demi-finales de la coupe de France où ils s’inclinent contre le Nîmes Olympique (2-1). Leur retour parmi l’élite en 1962 est marqué par une huitième place en Division 1, avec en prime le titre de meilleur buteur pour Sékou Touré. Cependant, dès la saison suivante, le club chute à la dix-neuvième place et quitte à nouveau la Division 1.
Un changement de présidence et de stade
Deux événements majeurs se produisent durant cette période et auront un impact sur l’avenir du club. En 1966, le chanoine Bessède, trop pris par ses obligations à Béziers, cède la présidence du club à René Archimbeau après neuf ans à la tête du SOM. Ensuite, lors de la saison 1967-1968, le SOM quitte le parc des sports, voué à la démolition, pour s’installer dans le tout nouveau stade Richter. Ce déménagement est mal perçu par les supporters, qui se sentent déconnectés de ce stade plus grand, moins intime, et situé plus loin du centre-ville.
Des difficultés financières et un abandon du professionnalisme
En avril 1969, lors de l’assemblée générale du Groupement du football professionnel (GFP), de nouvelles dispositions sont mises en place pour l’engagement des équipes de Division 2 dans la pyramide nationale du football français. Ces mesures incluent des critères financiers stricts, notamment une caution solidaire et la responsabilité de cinq dirigeants en cas de déficit. Le club se trouve alors dans une situation financière délicate, avec un déficit de 500 000 francs auprès de l’URSSAF.
Malgré des efforts pour soumettre un dossier complet pour la saison 1969-1970, le SOM ne parvient pas à remplir les conditions requises. Le GFP examine les documents du club en présence du président Archimbeau, et à l’issue des débats, décide de ne pas accepter la candidature du club pour la saison suivante. Le SOM abandonne ainsi le monde professionnel, après trente-sept ans de présence dans les divisions supérieures. Son équipe première, reléguée en Division d’Honneur deux ans plus tôt, est alors intégrée au Championnat de France amateurs pour la saison 1969-70.
La fusion et la création du Montpellier Littoral Sport Club
Après une saison difficile en CFA, où le SOM termine à la neuvième place, le club est toujours confronté à des problèmes financiers. Afin de se réorganiser et d’effacer ses dettes, le club est rebaptisé Montpellier Littoral et fusionne avec le Sport Club Montpelliérain (SCM), fondé en 1908. Cette fusion aboutit à la création du Montpellier Littoral Sport Club (MLSC) en mai 1970, permettant au club d’être repêché dans la nouvelle Division 2 « open ». Le MLSC adopte alors le numéro fédéral du SCM, 50099. Le Groupement du football professionnel autorise provisoirement le Montpellier Littoral à utiliser des joueurs professionnels.
La Fusion avec l’AS Paillade et la Naissance du MPSCL
Le 1er juin 1974, un nouveau tournant survient avec la fusion du Montpellier Littoral SC et de l’AS Paillade, un club en plein développement mais manquant de dirigeants. L’objectif est de créer une structure plus solide, en mettant à profit l’expérience des éducateurs du MLSC et les jeunes licenciés de l’AS Paillade. Le nouveau club prend le nom de Montpellier la Paillade Sport Club Littoral (MPSCL) et déménage au stade de la Mosson, situé dans le quartier de La Paillade.
Une saison difficile et l’intervention de Louis Nicollin
Malgré la fusion, le MPSCL rencontre des difficultés en Division d’Honneur, terminant dernier de son groupe après cinq journées, avec des défaites lourdes, dont une contre l’Indépendante Pont-Saint-Esprit (5-0) à domicile. Cependant, grâce à l’initiative du journaliste Carlo Llorens de Midi Libre, un rapprochement a lieu entre Louis Nicollin et les dirigeants du MPSCL. Le 5 novembre 1974, après des négociations difficiles, Nicollin entre dans le comité directeur du club en tant que coprésident, aux côtés de Roger Prouget.
La remontée spectaculaire du MPSCL
Après l’arrivée de Louis Nicollin, celui-ci dissout son équipe corporative et « transfère » ses joueurs au MPSCL, ce qui entraîne une remontée spectaculaire du club. En fin de saison, le MPSCL réussit à se maintenir en Division d’Honneur, terminant à la huitième place de son groupe.
La montée en Division 3 et les premiers succès
En 1975, Louis Nicollin, devenu rapidement l’unique président du club, réalise son premier coup d’éclat en recrutant Fleury Di Nallo, l’ex-petit prince de Gerland. Le MPSCL se classe premier du groupe sud-est de Division d’Honneur et monte en troisième division après des barrages remportés contre le Hyères FC. Fleury Di Nallo termine meilleur buteur du groupe avec 21 buts. Le club se distingue également en Coupe de France, atteignant les 16e de finale où il est éliminé par l’US Dunkerque.
Un effectif jeune et expérimenté en Division 3
L’année suivante, le club, désormais appelé Montpellier Paillade Sport Club (MPSC) après avoir abandonné la particule Littoral, est dirigé par Robert Nouzaret et finit huitième du groupe Sud de Division 3. L’équipe combine des jeunes talents comme Jean-Louis Gasset, Jean-Marc Valadier, et Mama Ouattara, avec des anciens de Division 1 tels que Luigi Landi, Henri Augé, Jean-Pierre Betton, et Fleury Di Nallo. En Coupe de France, le club fait sensation en éliminant l’Olympique de Marseille, le tenant du titre, 2-1 en 1/32e de finale, avant d’être éliminé par le Nîmes Olympique.
La montée en Division 2 et les renforts pour la saison suivante
Le MPSC accède à la Division 2 dès la saison suivante, terminant second derrière la réserve de l’OGC Nice, à peine quarante mois après la prise de fonction de Louis Nicollin. L’effectif est profondément remanié avec l’arrivée de dix nouveaux joueurs, dont Alain Hopquin, Patrick Baldassara, Hugo Curioni, et Bernard Ducuing. Parmi les héros de la montée, seuls Jean-Louis Gasset, Eric Edwige, et Mama Ouattara restent dans l’équipe. Le club termine sixième du championnat après avoir été longtemps en course pour les barrages. En Coupe, le MPSC élimine successivement deux clubs de Division 1, Nîmes Olympique et Olympique Lyonnais, avant d’être stoppé en huitièmes de finale par l’AJ Auxerre.
Des renforts et des ambitions en Division 2
Pour sa seconde saison en Division 2, l’effectif se renforce avec les arrivées de Guy Formici, Régis Durand, José Pasqualetti, et des internationaux comme Jacky Vergnes, Michel Mézy, et Christian Sarramagna. Malgré les 19 butsde Jacky Vergnes, meilleur buteur du groupe B, le club finit à la huitième place. En Coupe de France, les Pailladins éliminent RC Lens puis l’AS Saint-Étienne de Michel Platini en quarts de finale, avant d’être éliminés en demi-finalepar l’AS Monaco après une défaite en prolongations.
Le titre en Division 2 et l’accession en Division 1
En 1980, Kader Firoud succède à Robert Nouzaret en tant qu’entraîneur. Le MPSC finit premier du groupe A de Division 2 et accède à la Division 1 pour la première fois depuis la reprise du club par Louis Nicollin. La défense, dirigée par le capitaine Michel Mézy, n’encaisse que 17 buts au cours de cette saison. Cependant, le club ne parvient pas à remporter le titre de champion national de Division 2, s’inclinant sur deux matchs face au Stade Brestois (5-2). En Coupe de France, le club atteint les quarts de finale, battant l’OGC Nice et le FC Metz avant de s’incliner face à l’AS Saint-Étienne.
Le retour en Division 1 et la désillusion
Pour leur retour en Division 1, le club recrute Victor Trossero, Jacques Santini, et le Brésilien Luizinho. Cependant, les Pailladins connaissent une saison difficile, avec des défaites retentissantes, notamment 6-1 contre le Lille OSC et 7-0 face au FC Nantes. Les recrues n’apportent pas l’impact escompté, tandis que les héros de la montée sont vieillissants et souvent blessés. À la trêve, Kader Firoud est démis de ses fonctions et remplacé par Jacques Bonnet, tandis que Michel Mézy devient manager général. Malgré cela, le club finit dernier avec la pire attaque et la pire défense du championnat. Les Pailladins sont également éliminés au premier tour de la Coupe de France par l’US Sanary-sur-Mer, un club amateur. En fin de saison, Louis Nicollin, déçu, déclare : « Certains joueurs ont abusé de mes faiblesses et ont lamentablement laissé tomber le club. Je souhaite ne jamais revivre une saison comme celle-là ! »
Le retour en Division 2 (1982)
Le retour en Division 2 en 1982 se fait sous le signe de la rigueur, le club ayant dû gérer une dette accumulée à la suite des investissements réalisés pour son passage en Division 1. Des joueurs comme Victor Trossero, Luizinho, ainsi que les anciens Christian Sarramagna, Guy Formici, et Alain Hopquin, quittent le club. Cependant, le MPSC bénéficie du retour de Jean-Marc Valadier, fraîchement champion de France avec l’AS Monaco, attiré par les promesses de reconversion proposées par Louis Nicollin.
Après un début difficile avec quatre défaites consécutives, le club réussit à redresser la barre avec cinq victoires consécutives, terminant finalement septième du groupe A de Division 2. Les deux saisons suivantes, le club se distingue grâce à l’émergence de jeunes talents formés au sein de ses structures, tels que Gérald Passi, Franck Passi, Laurent Blanc, Pascal Baills, et Kader Ferhaoui. Sous la direction de Robert Nouzaret, le club termine dans le haut du tableau, se classant cinquième en 1983 et quatrième en 1984, ratant les barrages de Division 1 pour un seul point.
L’ascension en Première Division (1985-1986)
En 1985, Michel Mézy succède à Robert Nouzaret et le club termine cinquième de son groupe, avec la meilleure attaque et le meilleur buteur du groupe, Jean-Marc Valadier, auteur de 22 buts. L’année suivante, en 1986, Louis Nicollin fixe un objectif clair dès le début de la saison : « On monte ou je m’en vais ! ». Pour atteindre cet objectif, le club recrute Stéphane d’Angelo au poste de gardien, Nenad Stojkovic et Franck Lucchesi en défense, Jean-Claude Lemoult et Gérard Bernardet au milieu, et Roger Milla en attaque.
Malgré un mauvais départ avec deux défaites et deux nuls lors des cinq premières journées, le club prend la tête du championnat dès le 21 octobre et ne la quitte plus. Lors du dernier match du groupe, les Pailladins dominent l’Olympique lyonnais 3-1 et accèdent à la Division 1 six ans après leur dernier passage. Le club, porté par un trident offensif composé de Laurent Blanc, Gérard Bernardet, et Roger Milla, qui inscrit 41 buts sur les 73 buts du club, et soutenu par une défense solide dirigée par Stéphane d’Angelo et Nenad Stojkovic, s’impose en match des champions de Division 2 face aux Chamois Niortais (4-1) sur l’ensemble des deux matchs.
Un recrutement ciblé et une saison remarquable en Division 1 (1986-1987)
Pour éviter les erreurs de 1981, Louis Nicollin et Michel Mézy (devenu manager général) procèdent à un recrutement ciblé pour le retour en Division 1. Cinq joueurs rejoignent le club : le gardien Albert Rust, le défenseur Júlio César(recruté au Stade brestois pour 8 millions de francs), le milieu Thierry Laurey, et les attaquants Christian Pérez et Patrick Cubaynes. L’équipe, entraînée par Pierre Mosca, s’impose dès l’automne comme un prétendant aux premières places, avec des victoires notables contre le Paris SG (4-1) et le Matra Racing (6-1).
En fin de saison, le MPSC réalise un parcours exceptionnel. Sur les douze derniers matchs, le club ne concède que deux matchs nuls, marque 33 buts et s’impose neuf fois, dont un 5-0 contre l’AS Saint-Étienne et un 4-0 contre l’Olympique de Marseille. Les Montpelliérains finissent troisièmes du championnat avec la meilleure attaque de Division 1, ce qui leur permet d’obtenir une qualification en Coupe UEFA.
L’expansion omnisports et les tensions avec la municipalité (1985-1989)
En parallèle de ce succès sportif, Louis Nicollin transforme le MPSC en club omnisports (football, rugby, basket, handball et athlétisme) entre 1985 et 1989. Cependant, cette gestion centralisée ne plaît pas à la municipalité, qui préfère un modèle plus réparti. Sous la pression du maire Georges Frêche, les différentes sections prennent leur autonomie, et le MPSC redevient un club exclusivement tourné vers le football à partir de 1989.
Le changement de nom et l’ambition renouvelée (1989)
En 1989, le club change de nom et devient le Montpellier Hérault Sport Club (MHSC), suite au soutien financier du conseil général de l’Hérault et à celui renforcé de la ville de Montpellier. Le club affiche alors de nouvelles ambitions, en recrutant Aimé Jacquet, triple champion de France avec les Girondins de Bordeaux, comme entraîneur. Il signe également plusieurs joueurs de renom : Carlos Valderrama, meilleur joueur sud-américain de l’année, ainsi que le duo vainqueur du Championnat d’Europe Espoirs 1988, Éric Cantona et Stéphane Paille. S’ajoutent à eux Wilbert Suvrijn, champion d’Europe avec les Pays-Bas, ainsi que Daniel Xuereb et Vincent Guérin.
Cependant, la saison se révèle chaotique. Le club se retrouve dans les dernières places du championnat et un incident de vestiaire éclate après une défaite à Lille, opposant Éric Cantona et Jean-Claude Lemoult. À la fin du printemps, alors que l’équipe est lanterne rouge, Aimé Jacquet est remercié, et Louis Nicollin fait revenir Michel Mézy pour redresser la situation. Ce dernier réussit à convaincre Laurent Blanc de reculer au poste de libéro, aux côtés de Julio César. Finalement, le club termine treizième du championnat.
Une épopée en Coupe de France (1989)
En Coupe de France, le MHSC écrit une des plus belles pages de son histoire. Après avoir éliminé successivement le FC Istres, le CS Louhans-Cuiseaux, le FC Nantes et l’Olympique avignonnais, les Pailladins battent en demi-finale l’AS Saint-Étienne à Geoffroy-Guichard, grâce à un but de Éric Cantona. En finale, le club affronte le Matra Racinget, au terme d’un match tendu, l’équipe s’impose en prolongations, grâce à un coup franc de Laurent Blanc et un but de Kader Ferhaoui. Cependant, quatre jours après la victoire en coupe, Michel Mézy quitte le club et rejoint le Nîmes Olympique.
Parcours Remarquable en Coupe d’Europe (1990-1991)
Lors de la saison 1990-1991, sous la direction de Henryk Kasperczak, le club réalise un parcours exceptionnel en Coupe des Vainqueurs de Coupe. En Premier tour, le MHSC élimine le PSV Eindhoven de Romário (1-0 à domicile, 0-0 à l’extérieur). Après ce succès, les Montpelliérains dominent le Steaua Bucarest (5-0 à domicile, 3-0 à l’extérieur), et en quarts de finale, ils affrontent le grand Manchester United. Les Pailladins obtiennent un match nul à Old Trafford (1-1), mais s’inclinent lors du match retour (0-2).
En championnat, les joueurs, fatigués par leur parcours en Coupe d’Europe, sont moins performants et le club termine à la septième place. Lors de l’intersaison, Laurent Blanc part pour le SSC Naples, tandis que Carlos Valderrama, Daniel Xuereb, et Jean-Claude Lemoult quittent également le club. Le MHSC remporte toutefois la Coupe de la Ligue en 1991, en battant le SCO Angers (3-1), et termine sixième du championnat, porté par les 14 buts de Fabrice Divert.
Un nouvel élan avec Gérard Gili (1992-1993)
Pour la saison 1992-1993, Gérard Gili succède à Henryk Kasperczak en tant qu’entraîneur et Jean-Louis Gasset devient son adjoint. Le club termine dixième du championnat et atteint les quarts de finale de la Coupe de France. Une nouvelle génération de joueurs formés au club fait son apparition en équipe première. La saison suivante, le MHSCatteint la finale de la Coupe de la Ligue, mais s’incline contre Lens (3-2). Le club échoue également en finale de la Coupe de France contre l’AJ Auxerre (3-0), malgré la présence de sept joueurs issus du centre de formation sur le terrain.
Lutte pour le maintien et retour en forme (1993-1994)
La saison suivante, le MHSC lutte toute l’année contre la relégation. Après une première partie de saison difficile où le club est lanterne rouge, Gérard Gili est remplacé par Michel Mézy, qui était revenu du Nîmes Olympique. Grâce à son intervention, l’équipe redresse la situation et termine dix-septième du championnat.
Croissance et succès en Coupe (1995)
En 1995, le club recrute Bruno Martini comme gardien et Ibrahima Bakayoko en attaque. Le club finit sixième, ce qui lui permet de se qualifier pour la Coupe de l’UEFA pour la deuxième fois de son histoire. En Coupe de France, les Pailladins atteignent la demi-finale, mais s’inclinent face aux Nîmois (1-0), provoquant la colère de Louis Nicollin.
Les années suivantes (1996-1999)
Les saisons suivantes, le club termine dans le ventre mou du championnat. En 1997 et 1999, il atteint les demi-finales de la Coupe de la Ligue. Le club dispute également la Coupe de l’UEFA en 1997 et la Coupe Intertoto en 1998, tout en évoluant dans un stade de la Mosson agrandi pour accueillir la Coupe du Monde de football 1998.
Retour en Ligue 1 et montée en 2009
En 2008, le MHSC réalise un recrutement de qualité, avec l’arrivée de Joris Marveaux et Tino Costa en provenance du Clermont Foot et du FC Sète, ainsi que le prêt de Garry Bocaly par l’Olympique de Marseille. Le club termine la saison sur une belle dynamique, se qualifiant pour la montée en Ligue 1 après une victoire décisive 2-1 contre le RC Strasbourg, avec des buts de Marveaux et Costa, et un arrêt de penalty de Johann Carrasso. Après cinq ans d’absence, Montpellier retrouve l’élite, avec la meilleure attaque de Ligue 2.
René Girard à la tête du Club (2009-2012)
Pour son retour en Ligue 1, René Girard est nommé entraîneur du MHSC. Le club, qui s’appuie sur des joueurs de la montée et des recrues d’expérience, réalise une première partie de saison exceptionnelle, se classant troisième à la trêve et deuxième à la vingt-et-unième journée. Des victoires marquantes, comme celles contre Lyon (2-1) et Marseille (2-0), propulsent Montpellier vers la qualification pour la Ligue Europa avec une cinquième place au classement.
La saison suivante, Olivier Giroud rejoint le club après une brillante saison en Ligue 2 avec Tours. Montpellier atteint la finale de la Coupe de la Ligue, mais s’incline face à Marseille (1-0). En championnat, après un bon début de saison, le club termine à la 14e place.
En 2011-2012, le MHSC réalise l’exploit de devenir champion de France, en battant tous les pronostics. Le club s’appuie sur de jeunes talents comme Younès Belhanda, des joueurs confirmés comme Olivier Giroud (meilleur buteur du championnat) et des recrues expérimentées telles que Vitorino Hilton et Henri Bedimo. C’est une première historique pour Montpellier.
Début de la saison 2012-2013 et déclin du Champion
Après le titre de champion, la saison suivante est plus difficile. En Ligue des champions, Montpellier termine dernier de son groupe, récoltant seulement deux points. En championnat, le club termine à la 9e place et ne parvient pas à défendre son titre. René Girard annonce qu’il quittera ses fonctions à la fin de la saison, à la suite de différends avec le président Louis Nicollin.
Changements d’entraîneur et saison 2013-2014
Le président Louis Nicollin choisit Jean Fernandez comme nouvel entraîneur, mais ce dernier déçoit avec un bilan peu convaincant (2 victoires, 9 nuls, 5 défaites). Rolland Courbis fait son retour pour sauver la saison, et parvient à maintenir le club en Ligue 1, terminant à la 15e place.
Saison 2014-2015 et retour à la Ligue Europa
Lors de la saison 2014-2015, Lucas Barrios, attaquant paraguayen, est recruté en prêt. Le MHSC surprend en terminant à une 7e place inattendue, échouant de peu à décrocher une qualification européenne.
En 2015-2016, la situation se dégrade à nouveau, et Rolland Courbis quitte son poste en hiver, alors que le club est relégable. Frédéric Hantz prend les rênes et sauve la saison, maintenant Montpellier en Ligue 1.
2016-2017 : Une saison de transition et décès de Louis Nicollin
En 2016, Frédéric Hantz est mis à pied après une série de mauvais résultats et des tensions avec Louis Nicollin. Jean-Louis Gasset prend alors la direction de l’équipe, mais le club lutte toute la saison pour le maintien, terminant 15e.
Le 29 juin 2017, Louis Nicollin, président historique du club, décède d’un arrêt cardiaque. Son fils Laurent Nicollin lui succède à la présidence. Lors de la première journée du championnat 2017-2018, le club rend hommage à son défunt président en jouant avec un maillot noir. Le MHSC remporte ce match 1-0 contre le SM Caen, grâce à un but de Souleymane Camara.
Saison 2017-2018 : Stabilisation et nouvelle phase
Après ce début de saison prometteur, le club termine finalement à la 10e place du championnat, après avoir longtemps lutté pour une place européenne.
En janvier 2023, une enquête judiciaire a été ouverte suite à un incident survenu lors d’un match du Montpellier Hérault Sport Club (MHSC), où des supporters ont déployé des banderoles à caractère injurieux et homophobe. Cet acte a rapidement suscité une réaction forte de la part de diverses autorités et personnalités.
Les médias ont largement relayé l’incident, dénonçant la nature de ces banderoles et leur impact négatif. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a exprimé son indignation et son rejet face à de tels comportements. La ville de Montpellier, ainsi que le club, ont également fermement condamné cet acte. Le président Laurent Nicollin a exprimé son désaveu, soulignant l’importance de lutter contre l’homophobie. En réponse à cet incident, le club, avec ses joueurs, avait organisé une journée contre l’homophobie en octobre 2022, une initiative qui illustre l’engagement du MHSC à promouvoir des valeurs de respect et d’inclusivité dans le sport.
Cet événement a donc mis en lumière un problème persistant de discrimination dans certains milieux sportifs, et a entraîné une mobilisation collective, tant au niveau du club que des autorités publiques, pour lutter contre de tels comportements.
En janvier 2023, des supporters du MHSC ont affiché des banderoles homophobes lors d’un match, provoquant l’ouverture d’une enquête judiciaire. L’incident a été largement condamné par la ministre des Sports, la ville de Montpellier et le club, dirigé par Laurent Nicollin. Ce dernier, ainsi que les joueurs, avaient déjà pris des initiatives en faveur de la lutte contre l’homophobie, comme l’organisation d’une journée dédiée à ce combat en octobre 2022. Cet épisode souligne les enjeux de tolérance et d’inclusivité dans le milieu du sport.