« L’antiviral oral expérimental Molnupiravir de Merck et Ridgeback a réduit le risque d’hospitalisation ou de décès d’environ 50 % par rapport au placebo pour les patients atteints de COVID-19 léger ou modéré dans une analyse intérimaire positive de l’étude de phase 3″
Ce sont ces quelques mots qui présentent les résultats d’une étude sur le Molnupiravir traitement antiviral expérimental dit à large spectre destiné au départ à la grippe ou encore l’hépatite C.
Mais les essais montrent qu’il s’avère très efficace contre le SARS-CoV-2 et divers autres coronavirus.
« L’impact extraordinaire de cette pandémie exige que nous agissions avec une urgence sans précédent »
a déclaré Robert M. Davis, CEO et président de Merck, dans un réçent communiqué de presse.
Le molnupiravir agit donc contre les mutations les plus fréquentes du SRAS-CoV-2 dans les tests précliniques et cliniques.
Une recherche multicentrique mondiale de phase 3, randomisée en double aveugle Vs placebo, testant l’efficacité et l’innocuité du molnupiravir dans la prévention de la transmission du COVID-19 au sein des foyers, étudie également la prophylaxie post-exposition.
Les essais en double aveugle ne prendront fin qu’en mai 2022 et avaient débuté en octobre 2020 mais une demande d’autorisation et de mise sur le marché a déjà été faite pour cette pilule.
Olivier Véran vient d’ailleurs d’annoncer à l’assemblée nationale que la France a commandé 50 000 pilules molnupiravir :
« 50.000 doses de ce médicament vont être livrées à la France à compter des derniers jours de novembre ou des premiers jours de décembre, c’est-à-dire dès que les traitements sortiront des chaînes de production »
Le Molnupiravir qui permet de réduire de 50% les hospitalisations sera donc une arme de plus, par exemple afin de protéger une personne ne pouvant se faire vacciner pour diverses raisons ou ne voulant pas se faire vacciner. Mais la pilule de Merck n’est pas une pilule miracle !
Le vaccin lui protège à 90% même après 6 mois contre le risque d’hospitalisation lorsque la pilule réduit le risque d’hospitalisation dans 50% des cas seulement.
Néanmoins le conseil scientifique lui aussi évoque le Molnupiravir comme une arme supplémentaire pour cette fin d’année dans son avis du 5 octobre (en page 15).
Le molnupiravir sera le premier médicament administré par voie orale contre la covid-19 et le second médicament antiviral après le Remdesivir.
Nous ne devrions pas pour autant arrêter les gestes barrières, les masques et le gel hydroalcoolique de sitôt.
FAQ – Toutes vos questions sur le Molnupiravir.
Qu’est-ce que la fameuse pilule de Merck ?
La pilule dont vous entendez parler depuis plusieurs jours avec une grosse communication des laboratoires est la pilule connue sous le nom de Molnupiravir.
Qu’est censé faire le Molnupiravir ?
La pilule de Merck Molnupiravir est censée réduire l’apparition des formes graves de ma maladie et donc éviter les hospitalisations.
Le molnupiravir fait partie de quel type de médicament ?
Le molnupiravir fait partie de la famille des médicaments antiviraux.
Comment fonctionne le Molnupiravir ?
La pilule du laboratoire Merck agit pour éviter au virus de se répliquer dans l’organisme.
C’est un inhibiteur de la polymérase ce qui veut dire qu’il va bloquer le fonctionnement de la protéine du virus. Celle la même qui gère la multiplication du virus !
Quel est le coût estimé par patient de la pilule molnupiravir ?
Le coût estimé par patient est d’environ 700 $ donc 603.75 €.
Guérir du Covid-19 mais avoir un cancer avec le Molnupiravir ?
En effet le risque ne serait pas nul mais Merck assure que ce problème potentiel n’en sera pas un à la fin des études qui évalueront le risque sur ce point.
Car si le Molnupiravir permet bien de réduire les risques de faire un cas grave de covid-19 comme il induit par son mécanisme une modification du génome du virus il pourrait également être capable de s’intégrer dans l’ARN humain et provoquer un cancer suite à des mutations non souhaitées.
D’autres laboratoires sont-ils aussi de travailler sur des antiviraux ?
Oui les laboratoires Pfizer et Roche travaillent également sur les antiviraux qui sont dans des phases finales de développement.