Aujourd’hui, Donald Trump prévoit de signer des décrets exécutifs pour relancer l’industrie du charbon aux États-Unis, en citant des besoins énergétiques croissants. Cependant, cette initiative, qui inclut la prolongation de centrales au charbon anciennes, semble obsolète face à des alternatives renouvelables telles que l’électricité éolienne et solaire, désormais plus compétitives.

Donald Trump devrait signer aujourd’hui des décrets exécutifs pour relancer l’industrie du charbon aux États-Unis. Voici pourquoi cela représente une parfaite perte de temps.
Une fois de plus, en utilisant le « pouvoir d’urgence » en invoquant les besoins croissants en énergie des centres de données, des véhicules électriques et de l’intelligence artificielle, ces décrets permettront à certaines centrales à charbon anciennes, prévues pour être mises hors service, de continuer à fonctionner.
Les décrets ordonneront également aux agences fédérales d’identifier les ressources en charbon sur les terres fédérales, d’alléger les obstacles à l’exploitation minière du charbon et de donner la priorité à la location de charbon sur les terres américaines.
Un moratoire instauré sous l’administration d’**Obama**, qui avait suspendu la location de charbon sur les terres fédérales, sera officiellement reconnu et les agences fédérales devront abandonner les politiques qui s’éloignent de la production de charbon aux États-Unis. **Trump** souhaite également augmenter les exportations de charbon et accélérer le développement technologique lié au charbon.
Analyse de la situation
L’industrie du charbon et des minéraux est satisfaite de ce décret, tout comme l’**EPA** qui leur a récemment accordé un laissez-passer pour polluer. Les partisans de **Trump** pourraient penser que c’est une bonne idée, mais personne d’autre n’est d’accord avec cela.
Bien que **Trump** puisse tenter de faire croire que le charbon est « propre », cela ne change pas le fait que le charbon est l’un des combustibles fossiles les plus polluants. Ses émissions ont causé 460 000 décès entre 1999 et 2020. De plus, ce n’est même pas économique ; même le gaz naturel est moins cher que le charbon. Et ces centrales sont anciennes – l’âge moyen des centrales actuellement en activité est de 53 ans.
Le charbon est en déclin depuis longtemps – son pic remonte à 2007. Comme je l’ai mentionné le mois dernier, la part du charbon dans la production totale d’électricité aux États-Unis est tombée à un niveau record de 15 % en 2024, tandis que l’éolien et le solaire ont représenté 17 % de la production totale. C’est exact : l’éolien et le solaire ont réussi à produire plus d’électricité aux États-Unis que le charbon l’année passée.
Et bien que la demande d’électricité augmente indéniablement au cours des prochaines décennies, les énergies renouvelables sont capables de satisfaire cette demande. L’**Energy Information Administration** projette qu’en 2025, 93 % des nouvelles capacités ajoutées au réseau électrique américain proviendront de l’énergie solaire, éolienne et du stockage par batterie.
Dans une déclaration par e-mail, **Kit Kennedy**, directeur général pour l’énergie au **Natural Resources Defense Council**, a suggéré que l’on pourrait prochainement obliger les Américains à se déplacer en calèche. C’est un sentiment approprié, car le fait que je rédige un article en 2025 sur pourquoi tenter de relancer le charbon est une mauvaise idée semble absurde. **Trump** semble oublier qu’il n’est pas **William McKinley** et que nous ne sommes pas en 1900.

Mon avis :
L’initiative de Donald Trump visant à relancer l’industrie charbonnière suscite des opinions divergentes. D’un côté, elle pourrait générer des emplois temporaires dans les régions affectées; cependant, elle repose sur une technologie obsolète et polluante, alors que les énergies renouvelables, désormais moins coûteuses, représentent 93% des nouvelles capacités électriques d’ici 2025.
Les questions fréquentes
Quels sont les objectifs des décrets exécutifs que Donald Trump doit signer ?
Les décrets exécutifs signés par Donald Trump ont pour objectif de redynamiser l’industrie du charbon aux États-Unis. Ils permettront aux anciennes centrales au charbon, programmées pour être fermées, de rester opérationnelles, identifieront les ressources en charbon sur les terres fédérales, leveront les obstacles à l’exploitation minière du charbon et prioriseront la location de terres pour le charbon.
Pourquoi la décision de Trump est-elle considérée comme une mauvaise idée ?
La tentative de revival du charbon est jugée inutile car cette source d’énergie est la plus polluante parmi les combustibles fossiles et n’est pas économiquement viable par rapport aux énergies renouvelables. En effet, même le gaz naturel est moins cher que le charbon, et l’énergie éolienne et solaire ont déjà dépassé le charbon dans la production d’électricité aux États-Unis.
Comment les ordres exécutifs affecteront-ils l’environnement ?
Les ordres exécutifs peuvent nuire à l’environnement en permettant une augmentation de la pollution associée à l’exploitation et à la combustion du charbon, qui a déjà des conséquences graves sur la santé publique. Selon des études, les émissions des centrales au charbon ont causé des milliers de décès entre 1999 et 2020, soulignant le danger que représente cette industrie pour la santé humaine et écologique.
Quelles alternatives promeut-on par rapport au charbon ?
Les alternatives au charbon incluent les énergies renouvelables telles que l’énergie solaire et éolienne. Les prévisions indiquent que d’ici 2025, 93 % des nouvelles capacités électriques ajoutées au réseau américain proviendront de sources solaires, éoliennes et de stockage par batteries, ce qui démontre que des solutions énergétiques plus propres et durables sont à portée de main.