La presqu’île du Cap Corse est le parfait résumé du reste de la Corse. Elle est divisée par une arrête montagneuse dont le point culminant est le Monte Stello ( 1307 m), ses côtes occidentales plongent abruptement dans les flots de la Méditerranée, alors que ses côtes orientales entaillées de vallées profondes descendent en pente plus douce vers le large.
La Corse : du Cap Corse à la Balagne
Au départ de Bastia, le tour du Cap Corse est souvent le premier circuit du voyageur arrivant par ce grand port. La route en corniche et les côtes très découpées offrent entre deux pointes rocheuses de magnifiques plages de sable ou de galets, ponctuées de 91 tours « génoises », guetteuses séculaires qui prévenaient autrefois des incursions sarrasines.
Beaucoup de villages rencontrés au cours de ce périple sont de véritables joyaux. Ainsi à l’Ouest, Nonza, village classé avec sa tour Paoline et son église Sainte-Julie, Pino et sa romantique marine, Canari et son remarquable « conservatoire du costume Corse », à la pointe du Cap, Centuri, pittoresque petit port langoustier et, sur la côte est, Macinaggio, port de plaisance très actif, Erbalunga, paradis des artistes peintres, et tant d’autres qui nous amènent aux abords de Bastia.
A l’ouest de Bastia Saint-Florent est un charmante cité balnéaire en même temps qu’un port de plaisance très apprécié. Une imposante citadelle domine la ville et rappelle qu’en leur temps, le port et le golfe furent très convoités. Bâtie sur le site romain du Nebium, Saint-Florent est la porte de la région du Nebbio qui doit son nom à la frange de nuages couronnant en permanence le massif de Tenda qui le surplombe au sud. Le Nebbio, nommé aussi la Conca d’Oro (la conque d’or), tant son climat est doux et son paysage fleuri, est parsemé d’oliviers et de toutes espèces d’arbres fruitiers ; pays de la douceur de vivre, ses villages cossus sont rassemblés sur des collines sages.
Oletta, Murato, Santo-Pietro sont autant d’asiles de sérénité, et Patrimonio tire de son terroir calcaire, le vin le plus connu et le plus ancien de l’île, puisque les Romains en usaient déjà.
A l’est du golfe de Saint-Florent existe un pays de mystères et de légendes qui fut source d’inspiration pour nombres de romanciers (Pierre Benoit entre autre avec Le désert des Agriates). Ses longues plages de sable blanc ombragées de pins (plage de Saleccia, plage du lotu,…), d’eucalyptus et de taraminiers lui valent une affluence d’estivants venus en bateau depuis Saint-Florent ou en 4X4, seuls accès possibles.
Au débouché des Agriates, commence la Balagne, pays d’huile et de miel. C’est la région la plus riche de l’île et l’une des plus fréquentées, réputée pour ses plages aux eaux limpides et turquoise et pour son arrière-pays où des villages chargés d’histoire, ponctuant des oliveraies immenses, sont dominés par le Monte Grosso (1938m). Le littoral de cet ancien « jardin de la Corse » contraste par sa sérénité sur les côtes abruptes du Cap-Corse, et son relief est plus tourmenté que celui des côtes sud ou du pays de Porto. Les villes et les villages de Balagne, Calvi, témoignages de son opulence passée, recèlent une multitude de couvents, d’églises, de chapelles, de fontaines monumentales et de sites archéologiques dans un environnement naturel d’une grande beauté.